Août 1990. Un cabaret. Un musicien joue et chante les chansons de Jacques Brel. A la fin du concert, une femme dédicace ces mots au pianiste Jean-Louis Beydon :
La femme : Jean-Louis, j’ai passé une superbe soirée à écouter et à voir un talent qui doit être superbe à vivre au quotidien…Continuez à dire « je t’aime » avec vos doigts ! Tout le monde s’en souviendra. A bientôt !
Depuis, avec une multitude d’interprètes, Jean-Louis n’a cessé d’honorer cette demande en France mais aussi en Belgique et même dans le monde entier.
La femme qui a écrit cette lettre n’est autre que France… Brel, la fille de Jacques.
Jean-Louis a tenu sa parole il est revenu à Bruxelles pour trois soirs seulement avec le comédien-chanteur belge : Guy Rombaux, lauréat de la biennale de la chanson française en 2002.
Huguette Van Dyck , la patronne de la Samaritaine a voulu les engager 1859 pour créer ce spectacle consacré à JACQUES BREL .
C’est la première fois que Guy chante Jacques, accompagné bien entendu par Jean-Louis.
Un duo alchimique car ils se connaissent bien depuis une bonne dizaine d’années et jouent ensemble en ce moment dans un grande tournée franco-helvético-belge.
EVENEMENT
Hier, à la Sama, tous deux ont consacré la soirée à Jacques Brel. C’est la toute première fois que Guy a chanté Brel face à un public heureux de réentendre les chansons de l’extraordinaire Jacques que l’on continue partout dans le monde à l’aduler.
Guy chante avec ses tripes, avec une gestuelle fantastique qui est celle d’un acteur.
Il n’imite à aucun moment Jacques Brel.
Il le chante avec sa nature à lui, avec son souffle, avec une poigne énergique, avec une présence inouïe, qui plus est, une excellente diction.
Il enchaîne toutes les chansons sans la moindre respiration.
Il est étonnant. Il séduit immédiatement le public !
Tous deux, Jean-Louis et lui nous offrent un superbe spectacle, je dirais même émouvant, car malgré tout , nous retrouvons dans notre mémoire le chanteur que nous avons tant aimé : Jacques Brel !
Hélas, aucun enregistrement de Guy Rombaux/Jacques Brel.
Pas encore ! Bientôt peut-être !
La seule solution, si vous voulez découvrir ce chanteur, c’est vous rendre à La Samaritaine ce mercredi soir ou demain jeudi , 1er octobre, dernier jour du spectacle.
Ce rendez-vous avec Brel, il y a longtemps qu’ils l’attendaient, Jean-Louis et Guy ! Ils nous ont offert une vingtaine de chansons ! Un réel bonheur!
J’ai trouvé hier soir après le spectacle, deux vrais artistes, vibrant, heureux, qui attendent avec impatience très certainement le 20h30 de ce mercredi pour revivre une nouvelle fois, avec le public ce concert plein d’amour !
JEAN-LOUIS BEYDON/GUY ROMBAUX
CAFE THEATRE LA SAMARITAINE
Rue de la Samaritaine 16 – 1000 Bruxelles
Info Réservations : 02 / 511 33 95
En attendant un nouveau concert « Brel – Guy et Jean-Louis », je vous propose une dernière chanson avec celui qui n’est plus et qui nous manquera toujours…
INFO –COINCIDENCE : Une soirée formidable à vivre d’ici à quelques jours, le dimanche 11 octobre 2015 à 20 h au Cabaret « Music Village »
Une autre découverte d’interprétation sur Brel avec Luz Chabane( que nous avons largement applaudie déjà dans ses concerts précédents( dont Ferré et Piaf).
Notez bien la date : le dimanche 11/10/15 – Music Village rue des Pierres 50( à côté de la Grand Place)- Réservations : 02 / 5131345.
D’ici à un court moment, plus d’informations sur cette magnifique chanteuse …
Amis de l’émission/blog » Les Feux de la Rampe », merci de votre présence et de votre fidélité.
Notre moment de séparation : Ce soir sur France 3 , 23h35 : « Le divan de Marc-Olivier Fogiel » qui reçoit Mireille Darc, comédienne emblématique des années 70. Non seulement comédienne mais aussi réalisatrice.
Un plaisir de la revoir !
Une fin de soirée qui promet de beaux et bons moments à passer avec Mireille Darc que j’ai eu la chance d’interviewer, il y a de cela bien longtemps….
(Création : au cours du Festival Théâtre Spa 2015)
Cette chanson nous amène en plein cœur de Brooklyn.
Un « Brooklyn » que l’on voit sur le plateau du théâtre, projeté en HD, comme une video sur son ordinateur. Gigantesque et système tout à fait nouveau au théâtre !
Bravo à Armand Delcampe et ses techniciens de nous offrir ces images percutantes.
Un mixing cinéma-théâtre !
Et c’est ainsi qu’apparaissent sur le plateau six décors dans lesquels vont jouer les sept acteurs.
BROOKLYN BOY , une œuvre dramatique de Donald Margulies , auteur dramatique américain qui a écrit une quinzaine de pièces dont la plus célèbre est « Dîner entre amis », pièce distinguée par le Prix Pulitzer de la Meilleure œuvre théâtrale en 2000.
« Brooklyn Boy » est son texte le plus personnel – il est aussi de Brooklyn – et le plus sensible.
L’HISTOIRE (adaptée en français par Michel Fagadau)
A 45 ans, Eric Weiss connaît enfin le succès avec son livre inspiré de son enfance dans la communauté juive de Brooklyn.
Encensé par les médias, Eric est en pleine tournée promotionnelle de son nouvel ouvrage lorsqu’il rend visite à son père, vieil homme malade et bougon.
Entre le petit gars de Brooklyn devenu écrivain connu et le paternel vendeur de chaussures (son père donc) le courant a souvent du mal à passer.
Les deux hommes ne parviennent toujours pas à se comprendre d’autant plus qu’Eric a tout fait pour échapper à la pesante hérédité familiale.
Il a fréquenté l’université, est devenu athée, s’est marié à une non-juive, a fui ses origines.
Son roman autobiographique mettra-t-il un terme à sa quête d’identité ?
Voilà le sujet qui peut se traduire comme une tragicomédie ou comédie de caractère.
Cela dit, on rit au cours du déroulement de la pièce car celle-ci souligne avec tendresse et humour parfois la difficulté d’échanger et de communiquer avec ceux que l’on aime.
On pense aux comédies de Woody Allen où l’on trouve un humour fin.
La pièce et les personnages sont très américains.
A certains moments, on est ému par l’histoire, celle d’un fils cherchant désespérément la reconnaissance d’un père, leur déchirante incapacité à se dire des mots tendres.
Parvenu au bout de sa quête, l’écrivain n’est pas seulement réconcilié avec son identité juive, il est avant tout un fils dans les bras de son père.
BROOKLYN BOY
Une histoire simple finalement, une histoire que beaucoup ont peut-être vécue.
Le jeu des comédiens sonne vrai, juste, humain.
C’est du théâtre fort !
Les personnages sont bien ébauchés et très bien croqués par les acteurs, dirigés avec fermeté par Armand Delcampe, qui a pris à sa charge le rôle du père et vraiment il le joue avec opiniâtreté, autorité, faisant état d’une fatigue… définitive .
Richard Ruben, au style qui n’appartient qu’à lui, que nous avons applaudi durant quelques années dans ses shows, sans oublier le meneur de jeu dans « La Revue des Galeries » , interprète son personnage de jeune écrivain avec courage et stoïcisme, souffrant d’incompatibilité avec son père.
Un rôle tout en émotion et en nuance.
Les autres personnages représentent soit l’épouse d’Eric, l’ami de longue date d’Eric, une amie d’Eric une assistante –productrice du film qui devrait bientôt se tourner à partir de l’ouvrage d’Eric.
Les noms des comédiens : Deborah Amsens, Catherine Conet, Rosalia Cuevas, Julien Lemonnier, Freddy Sicx…
L’équipe : Jean François Viot(assistant à la mise en scène),Tatiana del Marmol & Justin Hautenau( assistantes stagiaires) , Jacques Magrofuoco( Lumières), Lionel Lesire (scénographie et costumes) , Manu Maffei(video), Eric Degauquier(son) , Martine Lemaire(maquillage), Manu Maffei(régie générale) , Gary De Beys( régie lumières), Jean-Philippe Hardy & Louis Eylenbosch (régie plateau), Emmanuelle Froidebise (habilleuse), Jacques Magrofuoco direction technique)
Un gros travail pour chacun ! Une réussite !
Une pièce à voir et à revoir pour l’histoire, pour les comédiens et pour les décors mobiles renversants !
(Cette chanson de et par Graeme Allwright fait partie de la bande sonore de la pièce)
BROOKLYN BOY
Jusqu’au 15/10/15
ATELIER THEATRE JEAN VILAR
Rue du Sablon (derrière la Place Rabelais)
1348 Louvain-la-Neuve centre
Infos Réservations : 0800/25 325
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Notre moment de séparation : Un court extrait du film de Baltasar Kormakur:
EVEREST.
Un film qui retrace l’expédition dramatique qui a fait huit morts en 1996 , sur le plus haut sommet du monde.
« EVEREST » est moins un film épique qu’une lente hallucination de neige et de pixls hantée par le gouffre.
(Les Cahiers du Cinéma)
Baltasar Kormakur (réalisateur) :Pour moi, la montagne a une dualité féminine; elle montre toute sa beauté, puis elle se fâche, sans compromis.C’est une jolie métaphore car c’est la mère de la nature. Elle se dévoile petit à petit.
(Extrait du « Mad » – 23/09/15)
Le court extrait que j’ai sélectionné me donne l’envie de voir ce film.Et Vous ?
C’est l’histoire d’August qui fuit la Belgique avec sa femme, ses valises et la Sainte-Vierge.
EXILS 1914, c’est l’histoire de Victor Vay, travailleur déporté dans une usine allemande.
EXILS 1914, c’est l’histoire d’Angelo, soldat congolais venu crever dans les tranchées flamandes.
EXILS, une pièce de théâtre inédite.
Une pièce chorale qui mêle trois récits écrits , mis en scène et joués par trois comédiens appartenant à la Compagnie MAPS constituée de trois artistes à la fois interprètes , auteurs et metteurs en scène.
« QU’EST-CE QU’ON EN A FOUTRE DE 14-18 ? »
Philippe Beheydt : C’est la première question que nous nous sommes posés au sein de la Compagnie MAPS alors que nous réfléchissions à une nouvelle idée de création théâtrale. Question spontanée, involontairement vulgaire, provocatrice.
Nous la reposons ici sans précaution, tant elle nous semble essentielle : « Qu’est-ce qu’on en a foutre de 14-18 ? »
Stéphanie Mangez : La Première Guerre Mondiale pour nous , c’était une carte postale sépia d’un « poilu »dans sa tranchée , l’image d’Epinal d’une infirmière dévote soignant avec compassion une « gueule cassée » , voilà tout.
Emmanuel De Candido : Nous y trouvions bien peu d’intérêt…Qu’est-ce qui pouvait bien donner un peu de couleur et de vie à ces images distantes , usées , abstraites…
Philippe : Nous avons accepté de souffler la poussière et nous avons plongé…
Stéphanie : Nous avons visité des lieux de mémoire et rassemblé des informations en Flandre, à Bruxelles, en Wallonie, sous l’œil complice et intransigeant du journaliste et historien Olivier Standaert.
Philippe : Les livres, les documentaires, la philosophe Hannah Arendt, Tardi , nos grands-parents…
Emmanuel : La photo sépia prenait vie. Et lorsqu’elle s’est enfin mise à bouger, nous avons décidé de ne pas nous arrêter aux héros de la Grande Guerre, vous savez ceux qui apparaissent toujours au premier plan de la photo – mais de regarder par-dessus leurs épaules , dans le coin de l’image.
Stéphanie : Sur la route, nous avons trouvé les chemins de l’exil et trois réalités de 14-18 que nous ne connaissions pas : l’exode de près de 1 500 000 Belges , 32 Congolais enrôlés dans l’armée belge, et 60 000 travailleurs belges déportés vers les camps de travail allemands.
Philippe : A travers ces récits, nous voulions également parler des exils d’aujourd’hui. Avec tendresse, avec colère, avec humour.
Emmanuel : Et c’est devenu évident, notre projet serait « historique contemporain »
Et cette idée a été excellente. On a l’occasion de s’en rendre compte lorsque l’on voit leur spectacle à tous les trois.
Ils nous racontent l’Histoire et les histoires avec une verve accrocheuse, vivante, avec une certaine sensibilité, une émotion aussi.
Angolo est un immigré qui accepte le pire des boulots pour s’intégrer dans le pays qui l’accueille : la Belgique.
August est un réfugié qui craint de retourner dans son pays dévasté par la guerre.
Victor découvre par le travail forcé le grondement des usines qui nourrissent un capitalisme en plein essor .
Un autre intérêt à ce projet : se déplacer dans les écoles , les bibliothèques , les petites associations , les maisons de retraite des actions citoyennes et de nombreux ateliers d’écriture et de jeu théâtral.
Bravo à vous trois pour tout ce boulot et son aboutissement.
Le livre de ce spectacle, car c’est un vrai spectacle sur une scène de théâtre, est publié aux Editions Lansmann. Vous pourrez vous le procurer à l’issue de la représentation.
PAUSE MUSICALE
La Compagnie MAPS est une jeune compagnie de théâtre résolument portée sur les questions de frontières, d’immigration, de cultures et d’identités.
Maps a proposé en 2012 « Un fleuve à la frontière »(Festival Cocq’Arts) et « Untiled » ( Tour & Taxis), une série de textes iraniens.
Cette année, en septembre dernier « De mémoire de papillon », une création autour de la décolonisation(Comédie Claude Volter)
L’équipe :
Philippe Beheydt : Comédien, auteur , metteur en scène , scénariste. Auteur d’une vingtaine de pièces de théâtre. On a pu l’applaudir à l’ex Théâtre du Méridien pour ses mises en scène « A jet de pierre de Pristina » et « La boîte en coquillages »
Stéphanie Mangez : Licenciée en Droit et en Art dramatique, qui se partage entre le jeu, la mise en scène et l’écriture, avec un pied dans le théâtre jeune public et l’autre dans le théâtre tout public. Elle a coécrit la pièce « De moire de papillon » avec Philippe Beheydt.
Emmanuel De Candido : Comédien, auteur , metteur en scène, formé en philosophie à l’ULB e en art dramatique à l’Esad –Ecole Nationale de Paris. Après plusieurs voyages en Iran , il coordonne les lectures publiques de pièces iraniennes de la Compagnie Maps.
Et tous les autres qui les entourent :
Laurent Bonnet : Comédien qui a fait le voyage pendant plusieurs mois à Bali pour apprendre le masque et la danse balinaise. Il s’est intégré à l’Insas. Il a joué avec Philippe. Il travaille régulièrement pour le cinéma et la télévision . On a pu le voir récemment dans la série « A tort ou à raison » sur la RTBF et France 3 .
Thibault Wathelet (assistanat à la mise en scène)
Pierre Solot (création musicale)
Glü (création musicale électronique)
Lou Galopa (création video)
Kim Lan Nguyen Thi( Création et direction technique)
Alexia Lauret (création et direction technique)
Jackye Fauconnier (création costumes)
Une belle équipe que nous retrouverons certainement dans d’autres spectacles.
EXILS1914
Jusqu’au 04 /10/15
COMEDIE CLAUDE VOLTER
Avenue des Frères Legrain 98 – 1150 Bruxelles
Infos Réservations : 02 / 762 09 63
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Notre moment de séparation : Avec le » Harvest Group « au Marni Club Jazz, rue de Vergnies 25 -1050 Bruxelles.
Guillaume Vierset livre une écriture intimiste, douce et fragile empreinte de la nostalgie et la mélancolie propres à la musique des « songwriters »
Une nouvelle de Jacqueline Harpman, mise en action théâtre par Sylvie Steppé.
Sous la plume de Jacqueline Harpman, décédée en 2012, Antigone, Marie et Jeanne d’Arc prennent la parole pour dénoncer les mensonges véhiculés à leur propos et rétablir de la sorte une forme de contre-vérité.
Comme ces modèles mythiques dont s’inspirent, d’autres voix féminines interrogent les rapports familiaux jusque dans leurs secrets les mieux gardés.
On assiste alors à l’exploration des fantasmes inavoués, en voyeurs que nous ne cessons d’être.
JEANNE D’ARC…AU TROISIEME DEGRE
L’histoire : Jeanne entend des voix…Peut-être. Mais Jeanne surtout n’entend pas rester où une femme se doit de rester. Lors, elle bouge .Même emprisonnée, même sur le point d’être brûlée, elle bouge et raconte ce qui la fait bouger. Elle se bat , elle combat et refait sans cesse les mouvements qui l’ont conduite à la liberté , qui l’ont conduite à être enfermée.
La voix de Jeanne ne nous laisse pas froids.
Jeanne nous envoie le négatif de nos peurs, de nos bassesses.
Jeanne est belle et forte, elle explore les zones à proximité des limites. Elle voyage aux frontières de ses rêves et s’évade sous nos yeux sans quitter sa cellule et explore le mouvement sous toutes ses formes. La voix de Jeanne ne nous laisse pas froids.
UN SPECTACLE HORS HABITUDE !
UN SPECTACLE QUI ACCROCHE !
Un spectacle qui mêle aussi bien le théâtre littéraire que le cirque et les arts martiaux.
Encore fallait-il trouver une jeune comédienne capable de prendre à bras le corps ces trois disciplines et de se lancer dans cette aventure vivante et théâtrale à plein rendement !
C’est chose faite avec le talent exceptionnel d’Emilie Guillaume !
UNE ETOILE EST NEE
J’ai rencontré et interviewé comédienne et metteuse en scène. En premier : Sylvie Steppé.
RESPIRATION MUSICALE
Théâtre, cirque et arts martiaux, et Emilie/Jeanne apparaît…
JEANNE D’ARC …AU TROISIEME DEGRE
Emilie Guillaume, une présence extraordinaire sur ce plateau cellule.
Emilie Guillaume : la découverte d’une étonnante comédienne acrobate.
Un travail à deux personnages : la comédienne et la metteuse en scène.
Scénographie spatiale et sonore : Nicolas Marchant.
JEANNE D’ARC AU TROISIEME DEGRE
( du 23/09 AU 31/10)
THEATRE DE LA PLACE DES MARTYRS
Place des Martyrs 22 – 1000 Bruxelles
Info Réservation : 02 / 223 32 08
(crédit : photos et vidéos interviews : Paul Freitas)
On a beaucoup écrit sur Jeanne d’Arc.
On a tourné plusieurs films.
Je vous propose un regard sur la Jeanne d’Arc de Luc Besson.
Un regard sur le célèbre film muet de Carl Theodor Dreyer tourné en 1927 et projeté dans toutes les salles de cinéma de l’époque en 1928.
Agréable de retrouver de vieux films de grande qualité.
En voici un troisième réalisé par Carol Reed: « LE TR0ISIEME HOMME , avec Orson Welles, Alida Valli et Joseph Cotten.
Un film tourné en 1949.
Syno : Dans la Vienne de l’après-guerre , un écrivain américain enquête sur la mort d’un ami. IL apprend bientôt que l’évènement cache bien d’autres choses…
Une superbe adaptation du roman de Greene.
UN film en noir et blanc.
Un film avec Orson Welles , c’est tout dire, un personnage légendaire que l’on reverra tout de suite après le film , dans un documentaire d’Elisabeth Kaprist » Orson Welles , autopsie d’une légende »
A ne pas rater !
Sur ARTE BELGIQUE ce lundi 28/09 :
20h55 : le film
22h35 : le documentaire.
( « Le troisième homme » sera à nouveau diffusé ce mercredi à 13h35)
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Notre moment de séparation : un deuxième extrait du film » Le troisième homme » où l’on retrouve la célèbre musique d’Anton Karas.
Un univers plutôt baroque, mélangé de toys de piano, d’accordéon, de basse et contrebasse , de viole de gambe, de mélodica, de sons électroniques, de clochettes, des câbles dans tous les coins…
Cela se balade entre Chopin Phil Glass et Scott Joplin années 20, sur des textes corrosifs et nostalgiques, inspirés par Bashung , Yves Simon et Brassens…
Au cœur de l’enfer du XXIe siècle, un regard philosophique !!!
OLIVIER TERWAGNE, un jeune artiste à multiples facettes, jeune troubadour, jeune compositeur, jeune chanteur, jeune musicien allant d’un instrument l’autre, un rien comédien..
En flagrant délit de contradiction entre solitude contemporaine, pensée de la communauté et aliénation des réseaux , je « tweet sur seins trompés » , mais je ne jette pas le mal avec l’eau du bien
Un fameux programme où se dépense Olivier Terwagne.
Il aime chanter les blessures du temps qui passe, il le fait avec esprit , finesse et dérision.
Thierry Dupérieux( L’Avenir) : Une certaine malice mêlée de nostalgie , Un petit côté ironique et vachard habillé d’une insouciance désarmante.
Il y a aussi les arrangements des moreaux qui se défient des étiquettes en allant puiser des idées dans plusieurs styles…
Des voix se font entendre : Brel, Ferré, Luchini , Brassens…
Olivier chante un texte inédit resté à l’état de poème : « La fille du passeur » de Georges Brassens…
ll va bientôt l’enregistrer sur disque.
Mais nous avons eu la surprise de l’écouter dans une chanson bien connue du bon vieux Georges…
Il est venu présenter son premier album à la Samaritaine.
Il est à la fois au piano, à l’accordéon, aux jouets musicaux, à la guitare, au clavier…
Aucune respiration entre ses chansons qui s’enchaînent les unes aux autres à toute vitesse…
Ses amis musiciens viennent le rejoindre sur le plateau : l’un est violoniste , un autre guitariste , un autre encore percussionniste, un autre enfin violoncelliste…Ca change chaque soir.
Aujourd’hui samedi, il donnera son dernier concert à la Samaritaine.
Essayez de vous y rendre, vous découvrirez un artiste pas comme les autres..
OLIVIER TERWAGNE et ses amis musiciens…
Dernière soirée ce 26/09/15
CAFE-THEATRE A LA SAMARITAINE
Rue de la Samaritaine 16 – 1000 Bruxelles (Sablon)
Infos Réservations : 02 / 511 33 95
Prochain spectacle : (du mardi 29/09 au jeudi 01/10) : BREL avec Guy Rombaux et Jean-Louis Beydon.
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Notre moment de séparation : Pourquoi pas une dernière chanson de et avec Olivier Terwagne ?
C’est une vraie folie sur le grand plateau du KVS.
Huit danseurs/danseuses se défoncent joyeusement, brutalement, énergiquement se jettent et se rejettent l’un sur l’autre, pour mener à bien cette superbe chorégraphie de Wim Vandekeybus.
UNE AUTRE VISION DE L’AMOUR
Pour Wim Vandkeybus , l’amour est la plus insaisissable de toutes les émotions. Il peut nous faire soulever des montagnes ou nous abattre impitoyablement !
Quoiqu’on fasse, le plus souvent, l’amour veut posséder et dès lors, il y a danger !
DE LA DANSE SUR LE FIL DU RASOIR.
« Speak low if you love »n’est ni un opéra, ni un musical au sens usuel du terme. C’est un mélange envoûtant de musique expérimentale et de tradition classique.
Deux heures quasiment de musique bruyante, fracassante, tonitruante. Indispensable pour cette danse effrénée, vertigineuse… Tout à fait remarquable !
CHANT ET MUSIQUE
Les chants sont interprétés par la charismatique chanteuse sud-africaine Tutu Puoane. Voix superbe et non seulement chanteuse mais danseuse également !
C’est une voix qui plane au-dessus de l’histoire et au-dessus des danseurs, tantôt lyrique, tantôt ensorcelée, toujours énigmatique et hypnotique, la place toujours au bon endroit pour apporter de la magie, de la force et de la violence à des tableaux souvent chargés en sens, en émotions.En images, à la limite du confus…
(La Provence/Marseille)
Les musiciens de Mauro Pawlowski se déchaînent. Instrument vedette : la percussion (tambours, cymbales célesta)
Mauro (maître du rythme, de la soul et de la virtuosité): La musique a un autre poids que les mots !
SPEAK LOW IF YOU SPEAK LOVE
L’amour peut avoir une force destructrice !
Wim Vandekeybus : Je ne veux pas donner un cadre englobant pour comprendre l’amour, car en soi, il est impossible de saisir l’amour, l’apesanteur n’est pas tangible.
C’est l’homme qui donne à l’amour un sens et une charge.
C’est une affaire de reconnaissance et d’émotivité.
L’amour ne se laisse pas saisir par les mots, la musique, elle réussit à éveiller le sentiment et à transmettre cette force insensée que connaît l’amour.
L’amour est une force cachée ! Il est dans toutes les fissures. Il est présent partout mais on ne lui échappe pas si facilement. C’est pour ça : « Speak low if you speak love »…
SPEAK LOW IF YOU SPEAK LOVE
Des danseurs extraordinaires, une nudité jamais gadgétisée une sensualité souvent délicate.
Olga Bibiloni (La Provence) : La grande force de Vandekeybus est cette grammaire chorégraphique physique mais précise.
Elle est portée par des danseurs exceptionnels qu’il recherche en fonction de critères très subjectifs : ils doivent être éclectiques, animés par une présence autant que par une fragilité.
LA DANSE EST AU CŒUR DU SPECTACLE !
Ce que l’on trouve également dans cette fête de la danse, c’est l’originalité, l’humour délirant, les gags.
Une valse frénétique ! On ne saisit pas toujours les intentions de Vandekeybus évidemment, on suit le spectacle avec joie.
Une vision très particulière et personnelle de l’amour !
Une fougue des plus excessives !
Un spectacle qui éclate ! Un feu d’artifice de mouvements !
Un mix envoûtant d’expérimentation !
Wim Vandekeybus : Je suis plus un conteur qu’un chorégraphe ! J’utilise la danse et la musique pour raconter quelque chose.
SPEAK LOW IF YOU SPEAK LOVE …
Mise en scène, chorégraphie, scénographie :
WIM VANDEKEYBUS
Avec
Tutu Puoane( South African)
Et les danseurs
Jamil Attar
Livia Balazova
Chloé Beillevaire
David Ledger
Tomislav English
Nuhacet Guerra Segura
Sandra Geco Mercky
Musique originale :
Mauro Pawlowski
Elko Blijweert
Jeroen Stevens
Artistic assistant & dramaturge : Greet Van Poeck
Movment assistants : Inaki Azpillaga, et Mâté Mészros
Stylist : Isabelle Lhoas assistée par Isabelle de Cannière
Co-production : KVS(Brussels) , Le Manège (Mons), Fstival de Marseille(Marseille,FR) , foubdaio Mons 2015 , European Capital of Culture with The support from Desingel Internationale Kunscampus(Antwerp)
SPEAK LOW IF YOU SPEAK LOVE…
Jusqu’au 03/10/15
KVS (Théâtre royal flamand de Bruxelles)
Quai aux Pierres de Taille, 7 – 1000 Bruxelles
Infos Réservations : 02 210 11 12
Info de dernière minute : les musiques et chansons à l’intérieur du reportage, à l’exception du teaser, ne figurent pas dans le spectacle. Je les ai programmées pour vous permettre de découvrir les trois musiciens qui en font partie, tout comme la chanteuse.
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Notre moment de séparation : Claude Nougaro avec un lien en rapport sur la danse !
Connaissez-vous André Gorz, philosophe, critique social , né à Vienne le 09/02/23, décédé le 22/09/07 à l’âge de 82 ans, à Vosnon(Aube) ?
AndréGorz : Cela fait cinquante-huit ans que nous vivons ensemble et je t’aime plus que jamais.
Récemment , je suis retombé amoureux de toi une nouvelle fois et je porte de nouveau en moi un vide dévorant que ne comble que ton corps serré contre le mien.
(André Gorz est interprété par le comédien)
Cette lettre écrite par André Gorz est destinée à sa femme Dorine. Elle retrace avec force leur vie d’amants, de compagnons de collaborateurs. L’histoire d’un grand amour !
Coline Struyf (metteuse en scène) A la lecture de ce texte, j’ai été bouleversée par le fait que cette relation intime venait s’imbriquer dans une pensée plus large.
Ces deux êtres déracinés se liaient par ce « qu’ils avaient de moins socialisable »et cette union devenait un « pied-à-terre », un point d’ancrage permettant d’exister et d’aller vers le monde…
Dirk Roofthooft, grand comédien, seul en scène, donne chair à ce texte pour rendre le tremblement et les failles de cette parole pour raconter cet amour qui veut résister à la mort elle-même.
Dirk Roofthooft, grand acteur anversois, raconte cette histoire rarissime avec émotion, tonus, simplicité, vitalité.
Il devient le personnage. C’est « André Gorz qui est en scène et qui se raconte ».
Il est passionnant, et passionné certainement d’interpréter ce grand romantique que fut Gorz.
Et grâce à cette évocation, on a l’envie de découvrir cet homme !
Une heure vingt de passion
A LA DECOUVERTE DE GORZ
André Gorz, de son vrai nom Gerhart Hirsch , nom d’écrivain :Gerhart Horst puis Gérard Horst.
Un personnalité discrète, auteur d’une pensée qui oscille entre philosophie, théorie politique et critique sociale.
Disciple de l’existentialisme de Jean-Paul Sartre ; il s’éloigne de celui-ci après 1968 et devient l’un des principaux théoriciens de l’écologie politique.
Il a été cofondateur en 1964 du « Nouvel Observateur » sous le pseudonyme de Michel Bosquet.
LETTRE A D., HISTOIRE D’UN AMOUR
Il y aurait mille choses à dire sur cet homme mais la pièce relate son grand amour pour Dorine.
Le samedi 22 septembre 2007, dans sa maison de Vosnon , il se suicide à l’âge de 84 ans en même temps que son épouse , Dorine , atteinte d’une grave maladie.
C’est à elle qu’il avait consacré en 2006 le livre « Lettre à D.,Histoire d’amour ». Véritable ode à sa femme !
Le livre commence par ces mots :
« Tu vas avoir 82 ans. Tu as rapetissé de six centimètres, tu ne pèses plus que quarante-cinq kilos et tu es toujours belle , gracieuse et désirable. Cela fait cinquante-huit ans que nous vivons ensemble et je t’aime plus que jamais. »
Un autre passage du livre :
Récemment , je suis retombé amoureux de toi une nouvelle fois et je porte de nouveau en moi un vide débordant que ne comble que ton corps serré contre le mien. Nous aimerions chacun ne pas survivre à la mort de l’autre. Nous nous sommes souvent dit que si, par impossible, nous avions une seconde vie, nous voudrions la passer ensemble…
C’est merveilleux ce texte écrit par André Gorz.
Un couple vraisemblablement unique pour avoir connu l’amour aussi fort, aussi intense.
Une superbe interprétation de Dirk Roofthooft.
« Lettre à D., Histoire d’un amour » est publié aux Editons Gallilée- 2006 et Gallimard-folio 2008.
Cette pièce va être jouée un peu partout en Belgique.
Consultez bien les affiches de théâtres de votre région et surtout, ne ratez pas l’occasion de découvrir ce spectacle bouleversant, pathétique et profondément humain .
Si peu que l’on aime le théâtre, on ne peut ignorer la présence des frères Murgia . L’un se prénomme David et est comédien,
L’autre Fabrice est auteur et metteur en scène.
NOTRE PEUR DE N’ETRE/ FABRICE MURGIA
Didier Tellier( W+B) Le travail de Fabrice est riche de l’histoire familiale, celle de l’immigration. Un père italien et une mère espagnole.
« Notre peur de n’être » est traversée par les récits des grands parents, porteurs d’une mémoire et de beaucoup d’espoirs.
Les « nœuds identitaires » au niveau familial, mais aussi national, nourrissent son écriture.
UN TITRE CURIEUX
Fabrice Murgia a l’art de bien choisir les titres de ses spectacles qui en disent long déjà, mais restent de l’ordre du poétique, de la suggestion.
C’est très important de suggérer, de sous entendre d’insinuer une intention, une réflexion.
« Notre peur de n’être » fait état de nos angoisses secrètes et la plus grande, celle qui nous rapproche de la mort, celle ontologique, de ne pas exister.
Fabrice : Mon jeu de mot évoque aussi la naissance , notre peur de »naître » alors , naître dans le sens de s’ouvrir au monde , et aux autres , de s’offrir sans arrière pensée, à la vie.
Voici encore une pièce d’une grande modernité dans le concept, l’écriture, l’interprétation, la réalisation.
« Une plongée étourdissante dans l’univers des solitudes modernes. Un spectacle en apesanteur servi par une formidable équipe d’acteurs… » (Le Soir)
Ils sont six : Clara Bonnet, Nicolas Buysse, Anthony Foladore, Cécile Maidon, Magali Pinglaut, Ariane Rousseau.
L’HISTOIRE
Nous suivons le trajet de quatre personnages :
Le Veuf qui vient de perdre sa femme, ou sa femme l’a quitté, ce n’est dit à aucun moment.
Il se trouve dans la difficile acceptation de sa solitude et va chercher refuge dans un dialogue avee application de son smartphone. Beaucoup font de même aujourd’hui….
Hilo, le garçon devenu adulte qui s’est retiré dans sa chambre et refuse de se confronter au monde extérieur.
Il en existe de nombreux au Japon que l’on appelle les « hikikomoris » japonais, jeunes adultes qui vivent enfermés et repliés sur eux-mêmes.
C’est par l’intermédiaire des images filmées qu’il pourra tenter une ouverture sur le monde extérieur…
La maman de Hiki , une immigrée italienne qui vit comme une tragédie la mise entre parenthèses de son fils , sa raison de vivre et d’espérer . Elle n’a plus que ses souvenirs d’un pays et d’une famille éloignés et hors d’atteinte
Sarah, une jeune étudiante en communication qui parle au monde et se parle à elle-même à travers un dictaphone…
Ces quatre personnages sont accompagnés par des « anges gardiens » , deux figures féminines , habillées de noir, qui racontent les trajectoires de ces quatre êtres mais qui leur parlent aussi , donnent leur avis, dialoguent sur un ton qui oscille entre le sarcasme et l’attention maternelle.
En quelque sorte, elles font le lien entre les différents personnages murés dans leur monologue existentiel.
(Extraits de propos publiés dans le dossier pédagogique rédigé par Cécile Michel/National)
Michel Serres (Philosophe): La solitude est la photographie du monde moderne, pourtant surpeuplé.
FABRICE MURGIA, TEXTE ET MISE EN SCENE D’EXCEPTION !
A bien réfléchir et observer le plateau du théâtre, cette pièce touche de très près le cinéma.
Fabrice a imaginé une caméra qui projette l’acteur, et plus précisément encore le visage de l’acteur, en « gros plan » sur grand écran. On perçoit formidablement bien ce que le personnage ressent !
Les scènes, je dirais plutôt les plans-séquences s’enchaînent comme dans un film.
Les lumières sont celles utilisées au cinéma.
Les micros apportent une présence sonore intéressante.
Toute une technicité très poussée, avant-gardiste pour le théâtre. Formidable !
NOTRE PEUR DE N’ETRE
Fabrice Murgia n’a cessé d’interroger son époque en explorant des thèmes comme la solitude, les nouvelles technologies, l’enfance…
Avec cette pièce, l’été dernier au Festival d’Avignon, le lauréat du récent Lion d’Argent à la Biennale de Venise va un pas plus loin . C’est peu dire ! En abordant sans catastrophisme ni angélisme le monde virtuel d’aujourd’hui.
Ses forces : un accès infini au savoir, une intelligence collective, un nouveau langage serré, précis , rapide , loin du théâtre habituel.
Ses dérives : les addictions, l’isolement, les menaces sur nos vies privées…
Michel Serres (philosophe) : Il y a trois révolutions successives dans son travail : le passage de l’écrit à l’oral, de l’oral à l’imprimé et de l’imprimé aux nouvelles technologies.
NOTRE PEUR DE N’ETRE
Une approche de notre civilisation, de nos malaises de nos crises, mais avec un regard optimiste projeté vers l’avenir.
SIX COMEDIEN(NES)
Six excellents comédiens qui doivent certainement être heureux de jouer cette pièce, écrite et mise en scène par Fabrice : du texte d’aujourd’hui, un travail différent d’interprétation !
Fabrice Murgia : Ces six jeunes acteurs manipulent la machine théâtrale tant sur le plan théâtral que narratif.
Il est important que l’énergie de ces 6 êtres en scène soit le carburant du spectacle.
Un décor d’une grande mobilité. Une caméra sur le plateau qui suit les comédiens. Une scène tournante qui permet de vivre la vie de chaque personnage.
Je vous invite, si vous vous décidez à voir ce spectacle, et vous aurez raison de le faire , de prendre connaissance de la pièce par le petit programme qui vous est remis à l’entrée du théâtre.
Une heure trente environ de spectacle qui se présente en trois parties …
Cécile Michel : Effectivement il y a trois parties distinctes.
La première qui s’intitule « l’obligation de soi » qui dresse un paysage de solitudes respectives des personnages .
La deuxième « le besoin de l’autre » qui amène les personnages à se confronter entre eux dans la maladresse et la violence qui caractérise parfois les rapports humains.
La troisième, « la nécessité » d’un monde qui peut se lire comme une réflexion sur l’avenir de l’espèce humaine comme une conclusion onirique , légère et ouverte.
Chapeau à Vous, Fabrice Murgia ! Et à toute l’équipe.
NOTRE PEUR DE N’ETRE
Jusqu’au 27/09/15
Texte et mise en scène : Fabrice Murgia
Recherches dramaturgiques : Vincent Hennebicq
Conseiller artistique: Jacques Delcuvellerie
Création vidéo : Jean-François Ravagnan , Giacinto Caponio
Musique : Maxime Glaude
Création lumière : Marc Lhommel
Scénographie : Vincent Lemaire
Régie générale : Marc Defrise
Régie son : Sébastien Courtoy
Régie vidéo : Giacinto Caponio
Régie lumière : Emily Brassier
Régie plateau : Hugues Girard
Décor construit par l’Atelier de la Comédie de Saint-Etienne
Une création de la Vie Artara et du Théâtre National de Bruxelles.
Interprétation :
Claire Bonnet
Nicolas Buysse
Anthony Foladore
Cécile Maidon
Magali Pinglaut
Ariane Rousseau.
Texte et mise en scène :
FABRICE MURGIA
THEATRE NATIONAL
Bld Emile Jacqmain 111-115 – 1000 Bruxelles
Infos Réservations : 02 / 203 53 03
Amis du blog, un grand merci de suivre avec attention et fidélité les émissions/blog .
Demain …c’est un autre jour !
Notre moment de séparation : De la musique ! Le groupe GYPSY FLAME au Music Village ( Grand Place) demain jeudi 24/09. Du flamenco !
Une saison qui s’accompagne de changements significatifs.
Barbara Borguet : Effectivement. Nouveau contrat programme, nouveaux artistes partenaires, renouvellement de la direction artistique…
18 septembre 2015- 20h15–
Première représentation de la tragédie de Sophocle, mise en scène par Daniel Scahaise, directeur artistique des Martyrs, qui signe ici sa toute dernière réalisation.
Passionné de Shakespeare et de tragédie grecque, Daniel a réuni ses compagnons-comédiens, qui avec lui ont participé à l’aventure de Théâtre en Liberté.
Il a choisi l’une des tragédies les plus fortes de Sophocle : « ŒDIPE TYRAN »
Daniel Scahaise : Oedipe c’est l’homme par excellence, celui qui se heurte au chaos de la vie et qui tombe le plus bas.
Comme Antigone, il représente le parcours du combattant humain : ils font tout pour trouver un chemin lumineux, et ils se ramassent tous les embruns, tous les écueils, mais ils se relèvent. Ils font front.
J’aime beaucoup leur courage, leurs passions, leur rage…
On connaît l’histoire : plus le puzzle se reconstitue, plus les preuves s’accumulent pour dénoncer Oedipe lui-même ! Et plus l’évidence saute aux yeux de tous, moins le meurtrier comprend qu’il est à la fois juge et coupable, plus il veut savoir et moins il sait qui il est lui-même… jusqu’à ce que l’aveuglante vérité lui apparaisse !
« Œdipe tyran » est considéré comme la plus parfaite des tragédies grecques et la première pièce policière, mais un « policier » qui va bafouiller dans les tréfonds de l’âme humaine !
RESUME RACCOURCI
Ravagée par la peste, Thèbes se meurt. Œdipe, roi de la cité, consulte l’oracle pour tenter de sauver la ville : la malédiction qui pèse sur la cité ne dépendrait que d’un seul être impur.
Oedipe se met alors à rechercher cet individu maudit pour le bannir définitivement de la cité.
Un devin lui apprendra alors la terrible vérité : c’est lui-même l’homme impur, celui qui a tué son père et épousé sa propre mère…
Daniel Scahaise : Considéré comme la tragédie des tragédies, Œdipe Roi de Sophocle est aussi le texte fondateur de toute la mythologie d’Oedipe !
L’histoire du héros Œdipe, roi de Thèbes, amené à découvrir l’effroyable secret de sa naissance pour sauver sa cité de la peste.
Toute la tragédie d’Oedipe Tyran consiste pour le protagoniste à retrouver cette identité originelle, par le biais d’une enquête longue qui rencontre de nombreuses résistances.
La recherche d’idéal qui est celle d’Œdipe , l’idéal perdu d’une enfance dont le secret lui échappe , puis l’idéal d’une pureté et d’un sacrifice qu’il oppose à la souillure du monde.
SOPHOCLE (496-405) est l’un des trois grands tragédiens grecs dont l’oeuvre est partiellement parvenue avec Eschyle et Euripide.
Sophocle a écrit 123 tragédies ainsi que des drames satyriques, la plupart ont été perdues. Il reste 114 titres et seulement 7 tragédies. Trois concernant le cycle thébain : « Antigone », « Œdipe Roi » et « Oedipe à Colone » ; trois autres appartiennent au cycle troyen avec « Ajax », « Electre » et « Philoctète ». Enfin, la dernière est » Héraclès » (les Trachiniennes)
ŒDIPE TYRAN
Une vingtaine de comédiens interprètent cette tragédie.
En tête : Christophe Destexhe, un tout grand comédien qu’on a pu voir entre autres dans « Cyrano de Bergerac » , « Le Misanthrope » , « Les Géants de la Montagne » , « Werther » , « Prométhée « , La Sonate à Kreutzer » , « Les Bas-fonds », et j’en oublie . A chaque fois , un triomphe !
Le voici aujourd’hui dans la tragédie et pas n’importe laquelle puisque : ŒDIPE TYRAN !
Un nouveau grand moment de sa vie de comédien ! On ne peut que le féliciter !
DEFINITION DU PERSONNAGE D’ŒDIPE PAR CHRISTOPHE DESTEXHE…
Christophe Destexhe (Œdipe) : A mon regard d’homme du XXIème siècle, le seul tort d’Oedipe a été de laisser les autres guider sa vie. Les autres, leurs superstitions, leurs manipulations. Notre monde aujourd’hui regorge de prédicateurs et de faux prophètes qui jouent sur la crédulité ou la peur des gens pour les utiliser à leur seul profit.
Car pourquoi Œdipe en est-il arrivé à ces actes ? Il a d’abord cru un mec bourré qui lui a dit que ses parents n’étaient pas ses parents. Et alors ? Qui sont ses « vrais » parents ? Ceux qui l’ont recueilli et élevé, ou les salopards qui par superstition l’ont abandonné, bébé, accroché par les pieds à un arbre ?
Première erreur : délaisser des gens de confiance pour retrouver des gens qui n’en valent pas la peine.
Cela l’amène à rencontrer un « prophète » qui prétendant bien évidemment parler au nom du dieu, le terrifie avec d’horribles prédictions. Et encore une fois, c’est en se basant sur les paroles d’un autre qu’il prend la fuite.
Comme il est intelligent, il parviendra à faire son petit bonhomme de chemin dans la vie, jusqu’à obtenir un des postes les plus élevés de l’époque, chef de toute une cité.
Mais les raisons qui l’ont amené jusque là n’étaient pas les
bonnes . Il découvrira qu’il n’est pas celui qu’il croyait, ou plutôt qu’on lui a fait croire qu’il était. Et ce sera la chute terrible. Il se crève les yeux pour ne plus voir ce monde auquel il a cru mais qui l’a trompé. Il dit même qu’il aurait voulu se crever les tympans pour ne plus rien entendre.
N’est-ce pas là le véritable sens du mythe d’Oedipe, et qui fait qu’il nous parle encore au XXI ème siècle ?
Laissez-vous guider par la peur et la superstition, et les malfaisants feront de vous ce que vous n’êtes pas !
Extrêmement intéressant ce propos de Christophe qui nous fait plus facilement découvrir Œdipe !
Prenez-en connaissance avant de vous rendre au Théâtre des Martyrs
ŒDIPE TYRAN
En scène :
Christophe Destexhe : Oedipe
Isabelle De Beir : Prêtresse d’Apollon
Stéphane Ledune : Créon, frère de Jocaste
Hélène Theunissen : Jocaste, épouse d’Oedipe
Bernard Marbaix :Tirésias , devin
Laurent Tisseyre : Le corinthien
Jaoued Deggouj : Le berger
Bernard Gahide : serviteur du palais
Emma Van Wetter ou Nadège du Bled : Antigone, fille d’Oedipe et Jocaste
Laurine Dombret ou Denise Meyskens : Ismène, fille d’Oedipe et Jocaste
Gérard Vivane : le coryphée
Maxime Anselin, Barbara Borguet, Jaoued Deggouj, Daniel Dejean, Angelo Dello Spedale Catailno , Dolorès Delahaut , Bernard Gahide , Julie Lenain , Laurent Tisseyre : le Chœur des Thébains.
Christophe Delrée , Jérémy Grynberg, Denis Marcelle , Anthony Molina-Diaz : les gardes et serviteurs.
Les musiciens : Renata Kambarova : flûtiste & Antoine Dandoy : percussionniste.
OEDIPE TYRAN
Daniel Scahaise(metteur en scène) : Face à Œdipe, des enveloppéacteurs se lèvent pour venir l’accompagner, le contraindre, le retenir, le contredire dans son expérience. Ils se rassoient ensuite avec le public et sont alors témoins de la pensée incarnée qui avance, se suspend, recule, crie son désarroi et sa rage. Ils ressemblent aux spectateurs, leurs costumes sont contemporains.
Œdipe leur parle tout autant qu’aux autres spectateurs , la lumière baigne uniment du lieu de représentation…seule existe la parole, l’échange , la confrontation , la quête…
Dans l’espace central, à même le sol du plateau, se dresse un grand olivier. La lumière suit le cours du jour du matin au soir et la video passant d’une forêt d’oliviers aux nuages tourmentés de l’âme d’Œdipe nimbe l’ensemble du dispositif.
C’est très bien fait et le rideau de fond, transparent, enveloppé d’une lumière sombre, nous permet de voir les nombreux personnages de l’action en plan fixe, ainsi que les musiciens…
Sur le plateau, on voit alors un corps d’enfant à l’agonie, une femme le montrant à Oedipe. C’est la peste qu’on voit. Cette femme raconte à Œdipe que la ville ne peut plus vivre ainsi, qu’il doit comme il l’a fait jadis, la sauver encore une fois…
Daniel Scahaise : Tout se passe au présent, la représentation se construit pas à pas.
Cette pièce propose une théâtralité immédiate brut de cette oeuvre en la centrant de façon directe et unique sur le jeu et la parole.
L’EQUIPE
Traduction : Bernard Chartreux
Mise en scène et scénographie : Daniel Scahaise
Assistant à la mise en scène : Julie Lenain
Musique originale : Daniel Dejean
Chant « Révélation de l’Oracle « : Bertrand Cantat
Création video : Vincent Pinckaers
Costumes : Anne Compère
Coiffures : Laetitia Doffagne
Régie/Lumières : Bruno Smit
Photos : Isabelle De Beir
(Avec des extraits de propos publiés dans le programme du théâtre)
ŒDIPE TYRAN / SOPHOCLE
Jusqu’au 31 octobre 201
THEATRE DE LA PLACE DES MARTYRS
Place des Martyrs 1000 Bruxelles
Infos Réservations : 02 / 22
Amis de l’émission/blog « Les Feux de la Rampe » , merci pour votre attention et votre fidélité au blog.
Notre moment de séparation : Un film formidable de Tom Hooper « LE DISCOURS D’UN ROI » avec Colin Firth, Helena Bonham Carter et Geoffrey Rush.
Syno raccourci : Albert duc d’York et deuxième fils du roi d’Angleterre Georges VI doit prononcer un discours devant un immense public lors de la clôture de la British mpire Exhibition à Wembley le 31 octobre 1925.
Son bégaiement lui fait vivre un véritable calvaire derrière le micro de la « TSF »…Et ce duc d’York risque se ridiculiser…
Une belle histoire …d’amour entre deux hommes et des pigeons… !
Réaliste et poétique à la fois, traversée de chansons, d’envolées surréalistes superbes, la construction de « Pigeons » se picore en aller-retours , un mot , un nom , celui d’un homme ou un pigeon ouvrent alors la porte aux souvenirs , en tonalités contrastées.
Trajet d’une vie, le spectacle, car c’est un spectacle, devient une étonnante initiation aux arcanes de ce métier-passion : la colombophilie.
Sur un plateau dépouillé, Kevin Defossez nous garde sous son aile dans une justesse de ton et de rythme qui font de ces Pigeons un petit bijou, qui mérite une reprise…
(M.F, Les prix de la critique Théâtre et Danse, catégorie seul en scène – 2014)
Quelle idée excellente que cette reprise.
Je n’avais pas vu ce spectacle la saison écoulée. Je suis heureux de l’avoir découvert le samedi qui vient de passer.
PIGEONS crée une brèche entre deux univers que l’on ne penserait pas associer.
Une histoire de passions incroyables qu’on aurait trop vite tendance à opposer.
Le théâtre et la colombophilie se rencontrent comme se sont certainement rencontrés Kevin Defossez et Thierry Lefèvre.
Un spectacle tendre, poétique qui prend directement racine dans la vie du comédien, Kevin.
Seul sur scène, pardon, il n’est pas seul, il est accompagné de trois pigeons drôlement dociles , pas des pigeons en carton-pâte, non de vrais pigeons devenus des artistes.
Ce que fait Kevin est un art aussi méconnu que populaire !
Vous vous devez de vous rendre au Théâtre de la Vie…Kevin et ses trois amis sont là jusqu’à samedi soir !
Ils roucoulent tous les « quatres » dans l’espoir de vous voir !
En fait cette histoire poétique et tendre, est née de la complicité entre l’acteur et le metteur en scène.
La vie se raconte entre art de l’attente, amitié et transmission de savoir comme une véritable ode à la nature et un contrepied extraordinaire à notre époque de surabondance.
Dieu sait si j’ai vu des spectacles dans ma vie théâtrale, mais jamais comme celui-là. Et qui plus est, je n’ai aucune connaissance sur la colombophilie !
« T’es v’nu avec el tiot Ben c’est bien çà
« Viens m’gamin, viens faire une baise à Ghislain
« ‘tention ej pique
« T’aimes bin les pigeons
« Tu vas v’nir voir les pigeons avec Ghislain
« Hein Francis
« Le Tcho il va v’ni voir les pigeaons avec moi
« Donne moi la m’gamin
« Viens…
Pigeons c’est l’histoire d’une rencontre entre deux hommes : Ghislain et Kevin.
Ce jour-là c’est le jour
Du concours de Verzon
Ils ont mis un Pigeon
Le 701
Et maintenant ils guettent le ciel…
PIGEONS est un spectacle de l’improbable et de l’évidence.
De parallèle en parallèle, d’émotions en émotions, d’humour en clin d’œil on touche doigt et de l’aile un monde insoupçonné.
C’est combien singulier, surprenant de voir le comédien prendre dans sa main un petit pigeon et le caresser, et l’embrasser. A ces gestes, il se lance dans une poésie rare.
Combien on est curieux de voir le comédien ouvrir un grand panier dans lequel se trouvent deux pigeons blancs. Il les dépose sur le sol et ces deux artistes à deux pattes commencent à tourner en rond, jetant un coup d’œil amusé vers le public laissé pantois !
Cet homme raconte son enfance, sa terre et son amitié avec Ghislain le vieux « coulonneux ». Cet ancien banquier du village lui a transmis la passion de la colombophilie, savoir-faire ancestral auquel il consacre son temps au rythme des saisons, des compétitions, à travers toute une vie.
Un voyage comme une constellation d’univers…
« Les gens, les oiseaux les objets se rassemblent pour un récit aussi passionné que chaleureux »
(Michel Voiturier , Rue du Théâtre)
Le comédien a disparu le public a quitté la salle et nos deux « stars-pigeons » continuent leur petite promenade sur ce plateau de théâtre.
C’est magnifique !
Dorénavant je verrai les pigeons autrement !
Le comédien est un merveilleux conteur ! Un grand amoureux peu connu de ses pigeons !
PIGEONS
Kevin Defossez-Thierry Lefèvre –
Jusqu’au 26 septembre
THEATRE DE LA VIE
Rue Traversière 45 – 1210 Bruxelles
Infos Réservations : 02 / 219 60 06
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Notre moment de séparation : Du jazz avec Hervé Samb , sénégalais , la révélation du continent africain.