Amis de l’émission/blog » Les feux de la Rampe » , bienvenue auprès d’un fantastique acteur américain.
ISSUR DANIELOVITCH DEMSKY
Mieux connu sous le nom de
KIRK DOUGLAS
Né en 1916, et qui affiche aujourd’hui – au moment où j’écris ce texte, premier mai 2012, ses 95 ans, toujours rayonnant.
J’adorais voir ce grand acteur américain, père de Michael.
J’ai eu le bonheur de le rencontrer plusieurs fois.
Kirk Douglas : Je suis très marqué par ce tournage. En principe, un acteur ne doit pas se perdre dans un personnage qu’il interprète. Il n’empêche que je suis très troublé.
Anne, ma femme m’a dit que je devenais insupportable une fois rentré chez moi, que je continuais à être Van Gogh. C’est bien la première fois que cela m’arrive…Je pense sans cesse à ses tableaux…Je m’en vais les regarder tous… Sur le plateau, je m’observe dans le miroir avec ma barbe et mes cheveux. Je suis bien Van Gogh, cet homme de génie qui voulait se consacrer à Dieu et à l’humanité !
1962- Festival de Cannes – Antibes – Une cabane en bord de mer.
Kirk Douglas : Oui, j’ai dit que Stanley Kubrick était un sale con ! Il a voulu placer son nom en tant que scénariste de « Spartacus » alors qu’il s’agissait d’Eddie Lewis. Cela m’a révolté. Le film était génial ! Au fil du temps, il a désavoué son film et m’a accablé.
J’ai conservé un exemplaire du scénario miteux qu’il avait écrit pour » Les Sentiers de la Gloire ». Il voulait le rendre commercial.
Si nous avions tourné ce scénario-là, Stanley vivrait aujourd’hui dans un petit appartement de Brooklyn et non dans un château en Angleterre.
1989-Paris.Le Hall du Ritz
Kirk vient à Paris pour présenter son ouvrage à la presse française « Le fils du chiffonnier »
Kirk Douglas : Je suis le fils d’un immigrant juif russe… Nous étions sept à la maison. Il nous a quitté nous laissant parfaitement en plan ! Je l’ai aimé et haï tout à la fois…J’ai écrit mon livre « Le fils du chiffonnier » pour me découvrir en quelque sorte. Je suis le fils d’un chiffonnier et je ne veux pas l’oublier…Le fait d’avoir été pauvre enfant m’a donné ce caractère volontaire, opiniâtre, travailleur.
Kirk possède dans son jardin des statues faites à partir de ferrailles. Voilà qui convient bien au fils d’un ferrailleur. Il y a entre autres un cheval de bronze aux jambes repliées que Kirk a appelé Bill en souvenir du cheval de son père…
Des moments brefs. Des moments précieux. Je ne les oublierai jamais ! Dieu lui garde vie !
2016– 09 décembre.
Kirk fête ses cent ans ! Abimé dans le visage et la voix fatiguée, Kirk reste toujours rieur.
Il fête son siècle sur cette terre .
LE FILS DU CHIFFONNIER (Mémoires)
Fils d’un immigrant russe illettré et chiffonnier de sa condition , Kirk est né à Amsterdam , état de New York.
De son enfance pauvre, dans un monde digne de Dickens, il devait conserver une blessure qui forge le caractère à la fois souple et cassant de la future star.
Kirk Douglas révèle dans son livre « Le Fils du chiffonnier » comment ses origines contribuèrent à faire de lui un homme toujours prêt à la bagarre et décidé à prendre son destin en main.
Ce fut vrai de sa difficile entrée à l’Université, de ses débuts au théâtre, de sa lutte constante contre les grands studios de Hollywood, et de chaque moment de la carrière fulgurante qui devait le conduire à incarner quelques-uns des plus grands rôles de l’histoire du cinéma.
C’est l’histoire d’un homme dans toute sa vérité et au-delà, une saga exemplaire du grand rêve américain.
KIRK A BRUXELLES
Kirk Douglas aime la Belgique, non pas seulement grâce au film qu’il y a tourné , mais aussi et surtout parce que c’est à Bruxelles qu’il a rencontré la deuxième femme de sa vie : Anne Buydens , productrice belgo – américaine. Cette belle aventure date de l’année 1955.
Cinquante ans plus tard ils s’aiment toujours, ils sont heureux. Et Madame Kirk Douglas fêtera ses 98 ans en 2017 ! Dieu les protège !
LA BOITE EN OR
Kirk : Je suis arrivé sur terre dans une magnifique boit en or ornée de fleurs et de fruits délicatement ciselés, et suspendue au ciel par de fins rubans d’argent
Par une belle matinée d’hiver, ma mère faisait cuire du pain dans la cuisine, lorsqu’il lui sembla voir quelque chose dehors. Après avoir essuyé la buée sur la vitre, elle aperçu la belle boîte en or qui brillait dans la neige.
Elle jeta un châle sur ses épaules se précipita dans le jardin et…me découvrit. Un beau bébé ! Un petit garçon tout nu qui souriait.
Elle me prit avec infiniment de précautions et me serra contre sa poitrine pour me réchauffer, puis elle m’emmena à l’intérieur.
C’est ainsi que je naquis. Je sais que c’est vrai parce que c’est ma mère qui me l’a dit.
Lorsque l’on me raconta cette histoire pour la première fois, je m’inquiétai de la boîte en or. « Qu’est – ce qu’elle devenue, maman, cette boite en or avec les rubans d’argent ?
– Je n’en sais rien. Lorsque j’ai regardé par la fenêtre, elle avait disparu.
– Mais pourquoi tu n’avais pris la boîte ?
– Mais parce que quand je t’ai trouvé, j’étais si heureuse que je ne pouvais penser à rien d’autre. »
Je regrettais que ma mère eût ainsi laissé disparaître la magnifique boîte en or. Mais j’étais aussi très heureux de représenter aux yeux de ma mère quelque chose de plus important qu’une boîte en or avec des rubans d’argent qui montaient jusqu’au ciel. Depuis ce jour-là, j’ai toujours su que je serais quelqu’un !
Mais pendant longtemps, je ne fus rien…
(Extrait du livre « Le fils du chiffonnier » publié aux Presse de la Renaissance)
Cette vie, c’est l’histoire d’un homme dans toute sa vérité, et au-delà, une saga exemplaire du grand rêve américain.
Laurent Delahousse, journaliste sur France 2 et excellent spécialiste des documentaires sur les comédiens, a présenté le dernier montage rapide sur la présence et la vie de Kirk Douglas, cet illustre fils de chiffonnier qui restera dans ma mémoire.
Merci Kirk ! Et bonne année 2017 !
Kirk : Un jour à New York , alors que je me hâtais vers un rendez-vous à déjeuner, un homme me héla. Je traversai la rue, mais il en fit autant dans le hurlement de pneus des voitures qui freinaient
L’homme : Comme je suis ému…mon acteur préféré !
« Merci » dis-je en pressant le pas.
Il ne me lâcha pas.
L’homme : Ecoutez…je suis un peu nerveux ,votre nom vient de me sortir de la tête.
Moi : Douglas.
L’homme : C’est çà ! Melvyn Douglas , mon acteur préféré..
Amis de l’émission/blog « HOMMAGE A KIRK DOUGLAS « , merci de votre présence et votre regard sur le blog.
A tout bientôt
Roger Simons
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