Est-il utile d’ajouter : de Jean-Baptiste Poquelin dit Molière…
Nous avons tous vu cette comédie à l’exception peut-être des détracteurs de cet écrivain illustre du 17 ème siècle….
Jacques Copeau (grand homme de théâtre) : La plus belle éternité , c’est celle d’une voix qui, trois cents ans passés, ne cesse pas de s’adresser aux hommes , de leur parler, de les toucher, vivante, articulée, avec toute la force de son intonation , toute la subtilité de ses nuances Molière est là, il agit et parle.
» Il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger… « (Molière/L’Avare)
Molière mêle ici avec tellement d’aisance l’analyse profonde et la farce. D’un sujet sombre, une famille désorganisée par le vice du père, il fait une comédie. Le rire est abondant, franc, inattendu et prouve à merveille que le génie comique peut s’emparer d’un sujet
Qui ne connait pas cette grande pièce de Molière ? Une pièce à la fois drôle et dramatique.
Syno…(on raccourci)
Harpagon , un vieil avare , tyrannise ses enfants , Cléante et Elise. Il a prévu pour eux des mariages d’intérêt : une riche veuve pour Cléante et un riche vieillard pour Elise. Quant à lui, il s’apprête à épouser Mariane dont la jeunesse et le charme compenseront la pauvreté. Mais les jeunes gens résistent à ces » monstrueux » : Elise s’est secrètement fiancée à Valère, qui pour vivre près d’elle et la protéger, s’est fait engager comme intendant par Harpagon. Cléante, pour sa part, est amoureux de Marianne…
Un spectacle gigantesque d’une brûlante actualité !
Pietro Marullo (auteur et réalisateur) : Mon spectacle se détache de l’idée de représenter la réalité de façon documentariste.
Nous invitons le spectateur à un voyage méditatif à travers différentes dimensions esthétiques qui s’ouvriront devant lui.
Deuxième surprise : le public s’installe carrément sur le grand plateau du théâtre et le spectacle se déroule sur la partie réservée généralement au public et ce pour des raisons que vous découvrirez au fil de l’action.
L’énergie scénique s’offre à lui pour nourrir son degré d’attention et de mémoire, sa capacité de synthèse et d’élaboration métaphorique
Amis amoureux du théâtre, vous serez surpris en y entrant, de vous diriger vers la droite et d’y voir une exposition extrêmement importante sur la situation dramatique dans certains coins du monde. Cette exposition est en relation totale avec le spectacle qui va se dérouler…
EN AVANT PREMIERE DE LA VISION DU SPECTACLE…
Un spectacle qui commence avec l’apparition d’un énorme ballon qui « flotte » dans tous les sens, et qui s’en vient vous recouvrir. Rassurez-vous, c’est très léger… Et retentit un bruit de destruction épouvantable.
Destruction ou Naissance de la planète ?
La voix : Je suis venu ici parce qu’on m’a dit que les oranges tombent du ciel…
Le spectacle débute avec une presse-agrumes industrielle et qui montre toute la chaîne qu’il y a derrière notre consommation et notre besoin de boire du bon jus frais, est présenté comme une oeuvre plastique.
Je vous confie l’histoire qui est toute simple : Hamado, plein d’espoir, notamment celui d’une vie meilleure, et nourri de promesses, rejoint l’Europe.
L’histoire de l’agriculture à travers les évolutions de l’Homme et depuis son apparition au Néolithique, est mis en parallèle à celle d’Hamado.
Sur le plateau, il va voyager à travers un espace mobile modifié par des hommes en blanc.
Cet homme va vivre son drame d’être coincé.
Au final, il va être assimilé par ce dispositif et disparaîtra.
Des experts scientifiques en caoutchouc blanc occupent l’espace théâtral et mènent d’étranges expériences…
Ces agents scientifiques mettent en place un voyage dans la matière chimique et dans les lois de la physique pour questionner la violence de notre vieux continent à l’encontre du continent africain.
Et il va s’en passer des choses que je ne vais pas vous révéler.
Ne ratez pas ce spectacle hors habitude …
PIETRO MARULLO
Ce spectacle est le premier que signe ce jeune metteur en scène, Pietro Marullo, fraîchement émoulu de l’Insas –section mise en scène.
Pietro a réuni autour de lui des jeunes comédiens et comédiennes (jeunes élèves) avec lesquels il est reparti à la source. Tous sont revenus marqués par le choc des mondes.
Ce spectacle est une tentative de rendre compte de ce vécu, de ces paradoxes.
Peu de mots dans ce spectacle ! Une composition ouverte qui rappelle la peinture expressionniste.
En fait, une suite de tableaux mouvementés, d’images figées ou mouvantes qui font état de phénomènes climatiques, avec des effets de lumières violentes et de sons percutants.
Pietro : En somme, c’est un « entre réel et inconscient » !
Vous savez , je me suis toujours posé des questions telles : « Pourquoi la terre appartient-elle à des multinationales ? Comment fonctionne la distribution des fruites et légumes ?
Pourquoi les marchandises voyagent-elles autant au contraire des êtres humains ?
ARANCE
Un spectacle qui suscite de nombreuses questions.
Un travail de recherches multiples.
Des séquences tout à fait étonnantes et inattendues.
Pietro : Dans cette transformation, dans cette capacité à refaire concrètement le monde, le public peut trouver de l’énergie
Encore une fois, je pense que la résonnance, cette vibration de la matière , est la matière principale du spectacle.
« Si on représente l’histoire de notre planète à l’échelle du XXème siècle,
la Terre naît le 1er janvier 1900
La Vie apparaît en 1923
Elle est végétale
Et, extrêmement primitive.
En 1991,
Pour la première fois,
Des plantes s’émancipent de la mer
Et s’adaptent à la terre ferme.
En 1996, les mammifères apparaissent.
Au mois de juillet 1999,
on date les traces des premiers anthropoïdes.
L’époque d l’Homo sapiens débute le 31 décembre,
En fin d’après-midi.
Le même jour,
à 22h04,
les hommes du néolithique invente l’agriculture…
(Texte de Jean-Marie Pelt)
AUTOUR DU SPECTACLE…
L’exposition : « Si Dieu le veut. L’espoir des migrants aux portes de l’Europe »
Le concert : ce vendredi et ce samedi, après le spectacle : « Who is me ? »
La journée particulière : le samedi 05/03. Thème : « Avons-nous peur du noir ? » De l’histoire des migrations à la place et l’image des Noir(e)s dans la société , du regard croisé entre Europe/Afrique à l’émergence dune nouvelle Afrique…
GENERIQUE
Avec Paola Di Bela, Noémi Knecht , Adrien Letartrre, Jean HamadoTiemtoré, Baptiste Toulemonde…
Création sonore : Jean Noël Boissé
Création lumière : Marc Lhommel
Scénographie et costumes : Pietro Marullo, Bertrand Nodet, Anne-Sophie Grac
Assistanat : Noémi Knecht
Photos : Stéphane Deleersnijder
Avec les 12 étudiantes du Centre Scolaire de l’Enfant Jésus d’Etterbeek : Paola, Noémi, Myriam, Kelly, Audrey, Chaimae, , Championne, Valentine, Gabriela ; Alycia , Lindsey , Alexandra.
Bravo Mesdemoiselles, un beau travail !
Avec Adrien Letartre , Jean Hamado Tiemtoré , Baptiste Toulemonde, comédiens.
Production : Butterfly asbl
Pietro Marullo , en coproduction avec le Théâtre Varia, le Théâtre de Liège et l’association Le Bouc sur le Toit…
(Avec des extraits du dossier de presse rédigé par Emilie Gäbele)
ARANCE / avoid shooting blacks
Jusqu’au 05/03/16
GRAND VARIA
Rue du Sceptre 78 1050 Bruxelles
Infos Réservations : 02 / 640 35 50
Amis de l’émission/blog « Les Feux de la Rampe », merci de votre nouvelle présence et votre intérêt au blog.
Notre moment de séparation : « Les Premiers, Les Derniers », le nouveau film de Bouli Lanners, quatrième long métrage. Un western contemporain ! Son film le plus personnel.
Je vous propose une interview menée par Dan Gagnon à laquelle s’enchaînera un extrait du film.
Vous aurez l’occasion de retrouver Bouli Lanners ce soir à 22h47 sur la DEUX/RTBF Bouli dans l’émission « Le Dan Late Show » de l’humoriste Gagnon.
Pour ceux qui possèdent la chaîne BE 1, ce sera le grand show de la 41ème Nuit des César qui se déroulera au Théâtre du Châtelet.
Un texte de Fiodor Mikhaïlovitch Dostoïevski, extrait de l’un de ses romans, traduit par Katia Vandenborre, adapté et mis en scène par Olivier Lenel.
« Il y a Dostoïevski le joueur, l’idiot le mari éternel et puis Dostoïevski drôle à l’humour sombre des nuits blanches… »
Syno : Sur un pont imaginaire, une nuit, une jeune fille pleure. Un homme n’est pas venu – une histoire d’amour – un rendez-vous manqué, une promesse non tenue…
Au même moment, un homme se promène. Un homme seul qui, à force de rêver sa vie, passe à côté d’elle…
Sur ce pont, la jeune fille triste et l’homme seul se rencontrent.
Pendant quatre nuits, ils apprennent à se connaître.
Quatre nuits de rêve et pourtant bien réelles.
Les nuits blanches…
Une presqu’histoire d’amour.
Drôle, tragique, passionnée, pathétique
Souvenirs d’un rêveur ! Roman sentimental !
Une longue nouvelle de Dostoïevski publiée en 1848.
Dans « Les Nuits Blanches » l’auteur développe toutes les facettes d’un amour irrationnel, d’un amour d’adolescence.
Il exprime avec justesse la vérité des passions, la violence de notre inconscience lorsque l’autre n’est qu’un faire-valoir pour se conforter soi-même dans ses propres idées – et la souffrance sue cette inconscience inflige à cet autre…C’est en quelque sorte le ridicule pathétique de l’amour incompris.
Mais derrière la fraîcheur de cette histoire à la fois drôle cruelle et passionnée, il y a surtout la volonté de tenter de comprendre qui est cet autre et d’enfin le prendre véritablement en compte.
L’idée de l’écrivain est superbe, qui nous révèle comment nous sommes réellement ! Il nous le fait réaliser ! Et rêver à notre tour.
Les deux jeunes acteurs sont impeccables ! Ils nous offrent un sacré bain de jeunesse, une exaltation déchainée tant chez la jeune fille que chez le jeune homme ! On se prend à les aimer tous les deux !
Cette pièce nous donne l’envie de prendre connaissance du roman.
DISTRIBUTION
Marie du Bled (la jeune fille)
Et pour le jeune homme, un alternance avec quatre comédiens : Simon Hommé, Nicolas d’Oultremont, Vincent Huertas et Mikael Sladden.
Création musicale : Julien Lemonnier avec la participation de Félix Ulrich
Costumes Bertille Gibourdel.
Adaptation et mise en scène : Olivier Lenel
Assistanat à la mise en scène : Valentine Lapière
LES NUITS BLANCHES
Jusqu’au 27/02/16
THEATRE DES RICHES-CLAIRES
Rue des Riches-Claires 24 – 1000 Bruxelles
Infos Réservations : 02 / 548 25 80
Amis de l’émission/blog » Les Feux de la Rampe » , merci de votre présence quotidienne.
Notre moment de séparation :le film de Woody Allen « Hannah et ses soeurs » avec Mia Farrow, Barbara Hershey et Dianne Wiest.
Un excellent Woody où l’on suit l’évolution sentimentale et professionnelle de trois femmes…
Peter : Ne recommence pas ! J’ai pris ma décision. Ici elle sera. La ville. La première pierre. Ici, nous la poserons…
Frère : C’est si important ?
Peter : Quoi ?
Frère : L’endroit où l’on posera la première pierre.
Peter : C’est important. Le centre de la ville. La grande place d’où partiront les rues principales.
Frère : Ici ce sera une place ?
Peter : Une place, oui. Et des quais qui longeront le boulevard du front de mer. Ce sera beau, non ?
D’ARNE LYGRE, L’AUTEUR-
COLINE STRUYF, LA METTEURE EN SCENE.
«Homme sans but » est une tragédie contemporaine.
Arrivé sur les côtes d’un fjord, le déterminé et richissime Peter décide d’y bâtir une ville.
Sa famille l’accompagne dans cette entreprise irréalisable.
Peter et son entourage entretiennent des relations singulières :il est celui qui a l’argent et eux sont soumis à cette dépendance.
Derrière ces billets qui s’échangent de main en main s’ébauche un jeu de pouvoir où la perversité et la perdition s’entremêlent…
« Revendiquer le mensonge de l’imagination comme réponse ou mensonge de la réalité » (Jan Lauwers)
ARNE LYGRE
C’est un sujet qui fait rêver bien évidemment.
C’est une idée singulière de l’auteur norvégien Arne Lygre , né à Bergen en 1968.Sa première pièce « Mamma og meg og men, traduite en français , allemand et anglais , a été créée en 2005 au Théâtre National d’Oslo.
Il a écrit également de nombreuses nouvelles et romans.
COLINE STRUYF
Diplômée d’ l’INSAS en 2006, Coline a mis en scène, trois ans plus tard, sa première pièce au Théâtre Océan Nord « Un fils de notre temps », d’après le roman d’Odön von Horvath….
Et petit à petit se sont enchaînées d’autres rencontres des plus importantes pour sa carrière dont le Théâtre National qui a programmé cette pièce en lui proposant de devenir jeune metteure en scène associée.
HOMME SANS BUT
C’est une tragédie contemporaine qui commence sur les côtes d’un fjord.
Coline Struyf : En fait, l’histoire peut se résumer en quelques mots, mais ce serait trahir toute la beauté, la subtilité et …le secret.
Que puis-je vous raconter ? Un mensonge ?
Je commence donc par le début : Il était une fois un homme très très très riche qui se prénommait Peter. Un jour, il décida de bâtir une ville…
La famille et l’argent sont convoqués dans ce décor imaginaire scandinave où chacun s’efforce de jouer son rôle avec conviction.
C’est un conte étrange où le vrai et le faux s’entremêlent si longuement que l’on en perd l’équilibre.
« Ici »comme le dit Peter, la réalité et les identités vacillent jusqu’au vertige.
Et pourtant…dans cette histoire, tout est réel.
HOMME SANS BUT
Cette histoire étrange et curieuse sur de nombreux plans relate la construction d’une civilisation.
Un homme, Peter, déclare à son frère qu’il va ériger une ville sur des marécages, là où il n’y a rien.
Cette ville émergera et grandira. L’archétype de la fondation est évoqué ici dans un paysage culturel scandinave.
Un regard « exotique » qui n’altère pas le mythe fondateur.
Coline : Le thème de l’argent s’y insère comme une nouvelle croyance, une interface incontournable entre soi et le monde.
PAUSE MUSICALE
Ce qui m’a personnellement le plus intéressé, c’est l’écriture et le jeu des acteurs. Tout d’abord, les dialogues sont vraiment très courts, des bouts de phrase, je dirais presque des bouts de mots. Ces mots sont incisifs et vont à l’essentiel.
Coline : Oui et dès lors, le plaisir du mot n’est pas dans sa durée, sa mélodie, mais dans son impact qui génère une certaine musicalité. Un genre rythmique différent de la langue théâtrale habituelle.
J’ajouterai que ces répliques très courtes sont néanmoins percutantes.
Elles permettent de sublimer des échanges directs entre les personnages.
Les « hyper-répliques » sont la marque de fabrication d’Arne Lygre . C’est ainsi que les personnages parlent d’eux-mêmes à la troisième personne.
Ce n’est pas évident pour le spectateur de suivre cette technique.
Ce procédé peut provoquer un trouble lié à une démultiplication des acteurs.
Une sorte de palais des glaces s’édifie devant nous, spectateurs, à mesure que le vertige s’installe… On peut se poser des questions comme « Qui sont-ils réellement ? Derrière quelle façade se cachent-ils ? Pour quelles raisons ?…
C’est bien ce qui m’est arrivé hier soir au cours de la représentation.
HOMME SANS BUT
Le fait aussi que le grand plateau du théâtre se présente complètement nu (une seule grande table qui va situer les emplacements où se rendent les personnages)
Et puis cette brume, épaisse, quasiment permanente, qui recouvre le plateau.
Ces éclairages modérés…Ces musiques qui se font entendre…Ce va et vient des acteurs.
La mise en scène de Coline Struyf est très intéressante, pleine d’idées nouvelles. Elle nous plonge dans une ambiance irréelle, imaginaire…
Coline : Réellement, j’ai voulu proposer un partage d’expérience. En lisant la pièce, j’ai vécu quelque chose d’intense que j’aimerais que le spectateur puisse vivre. Quelque chose qui est de l’ordre du vertige et qui interroge radicalement le vrai et le réel.
Franchement, je n’ai pas tout saisi. Je me suis posé beaucoup de questions.
Le texte m’échappait parfois, les voix se percutaient à certains moments dans ce grand lieu réverbérant.
Mais j’ai trouvé formidable la manière dont Coline a dirigé ses six comédiens, leur donnant un cachet tout particulier quant à leur jeux de scène et leur élocutions.
Selma Alaoui (la femme)
Nicolas Buysse (le frère)
Fabien Dehasseler (Peter)
Philippe Grand’Henry (le propriétaire/assistant)
Amandine Laval (la fille)
Line Mahaux (la sœur)
Mise en scène : Coline Struyt
Scénographie : Sophie Carlier
Lumière : Amélie Géhin
Costumes : Claire Farah
Son : David De Four
Assistanat : Amel Benaïssa avec la collaboration d’Alice d’Hauw
Construction : Michel Mandoux
Sensibilisation des publics : Emilie Maquest
Chargé de production et de développement : Clément Dallex Mabille
Crédit photo décor : Jiri Havran
Travail sur la photo du décor : Mathlde Glocheux
Traduction : Terje Sinding
Collectif « Mariedl »
Photos : Michel Boermans
(Avec des extraits de la pièce D’Arne Lygre et des propos programmés dans le programme du théâtre)
COLLECTIF MARIEDL
Composé de Selma Alaoui, Emilie Maquest et Coline Struft, ce collectif résulte d’une volonté de se réunir pour développer une force de travail artistique
MARIEDL crée une énergie qui nourrit les projets de chaque membre pour générer des objets scéniques novateurs et radicaux.
L’énergie de Mariedl permet de préciser les lignes artistiques propres à chaque projet et donne à chaque artiste le pouvoir de déployer son identité et d’affiner son langage sur le long terme.
L’écriture de plateau et l’élaboration de projets hybrides (nouvelles écritures, mélange des médias) constituent la ligne artistique de Mariedl.
Ainsi Mariedl insuffle une dynamique théâtrale solide et en mouvement continu.
UN HOMME SANS BUT
D’Arne Lygre
Jusqu’au 05 mars 2016
THEATRE OCEAN NORD
Rue Vandeweyer 63/65 – 1030 Bruxelles
Infos Réservations : 02 / 216 75 55
Les musiques que vous avez entendues sont celles du spectacle. Vous trouverez leurs titres dans le programme.
Amis de l’émission » Les Feux de la Rampe « , merci de votre présence sur ce blog.
Notre moment de séparation : Un rappel de la soirée télé ce soir à 20h55, un hommage à Annie Girardot.(France 3)
A la suite de ce documentaire émouvant , projection du film réalisé par Michel Audiard » Elle boit pas , elle fume pas , elle drague pas, mais…elle cause ».( FRANCE 3 – 22h45) Ses partenaires : Bernard Blier et Mireille Darc.
Un petit lieu dans Bruxelles (Chaussée de Boondael) d’une belle intimité où l’on se retrouve deux à trois fois pendant l’année pour y découvrir des spectacles de belle qualité, produits et réalisés par Bruno Emsens.
C’est en 2012 qu’il a fondé le Théâtre des Bosons et mis en scène la pièce d’Harold Pinter « Trahisons ».
Puis, il monte « L’aide-mémoire » de Jean-Claude Carrière. Ensuite, c’est une œuvre de Nathalie Sarraute « Pour un oui ou pour un non ».
Et l’année dernière, c’est une pièce de Yasmina Reza qu’il sélectionne « L’homme du hasard ».
Et, enfin, en ce début de l’an 2016, Bruno Emsens fonce sur Rémi De Vos avec ces « Trois Ruptures ».
Comme on peut le remarquer, des pièces très diversifiées.
Un choix d’auteurs qui apportent du neuf au théâtre.
Une sélection de grands comédiens tels Benoît Verhaert , Jo Deseure , Christian Crahay…et en ce moment Catherine Salée et Benoit Van Dorslaer.
Et au prochain spectacle, en octobre : Julie Duroisin et Nicolas Luçon…
LE BOSON, une expérience infiniment intime ! Un lieu de création ! Un lieu de recherche !
TROIS RUPTURES / REMI DE VOS
Elle a préparé un repas d’adieu. ll lui reste en travers de la gorge.
Il a rencontré quelqu’un. Elle ne le supporte pas.
Ils ont un enfant. Il fait exploser le couple.
Bruno Emsens : Il y a deux étincelles qui ont mis le feu aux poudres : ma rencontre avec Catherine Salée et le spectacle « Occident » mis en scène par Frédéric Dussenne.
J’ai découvert alors l’écriture de Rémi De Vos, drôle, acide et pertinente. Il aborde l’écriture théâtrale comme nous abordons le travail de plateau. Il dit du reste…
Rémi : La force du théâtre réside dans le meilleur des cas. Il permet la prise de conscience de réalités inacceptables. Pour l’écrivain, il s’agit alors d’écrire au plus juste et de présenter les choses telles qu’elles sont.
Bruno : Explorer les rapports entre hommes et femmes tels qu’ils sont est un défi qui m’enthousiasme.
TROIS RUPTURES
Syno plus large…
Une femme quitte son compagnon après lui avoir préparé un festin. La cause : elle ne supporte plus sa chienne En guise de vengeance, l’homme l’oblige à manger la pâtée de l’animal.
Un homme avoue à sa femme la liaison qu’il entretient avec un pompier qu’il a rencontré à la salle des sports.
Sa femme veut le quitter. L’homme l’oblige à téléphoner au pompier.
Un couple au bord de la crise de nerfs finit, après avoir envisagé de se débarrasser de leur enfant, par se séparer.
TROIS RUPTURES ! TROIS COUPLES ! TROIS SITUATIONS PARTICULIERES DE SEPARATION.
Vincent Bresmal & Bruno Emsens : Nous continuons à explorer les enjeux humains qui sous-tendent les situations du texte pour apporter au jeu l’authenticité nécessaire.
Nécessaire à plusieurs titres : susciter l’intérêt du spectateur en l’«aspirant » dans cette histoire mais aussi le faire rire par la vraisemblance des situations plutôt que par leur caricature.
Pour cela, nous imaginons des briques. Une maison parmi des maisons. Une famille parmi des familles. D’apparence anonyme et banale ; l’espace évoque un intérieur. Peut-être encore en chantier.
Cependant cet univers domestique va se recomposer au fil des trois ruptures.
Suivant le rythme des scènes et les chutes d’un rideau à la manière d’une lame de guillotine, un mouvement décapant va déplacer les éléments et dresser de nouveaux tableaux remettant en cause les logiques habituelles. Ces bouleversements acides finiront par renverser le mur, fragile protection, faible rempart devant le fond de nous-mêmes, intime et obscur…
Une mise en scène originale, truculente, bourrée d’idées, gérée par Bruno Emsens, et qui colle admirablement à l’écriture de Rémi De Vos.
Une interprétation vivante, drôle, dramatique même, en rapport admirable avec le texte et les différents personnages croqués par deux grands acteurs :
Catherine Salée, comédienne tant au théâtre qu’au cinéma.
Un punch du tonnerre.
Elle a reçu de nombreux prix dans sa carrière, entre autres le Magritte du meilleur second rôle pour « La vie d’Adèle », le Prix la meilleure comédienne aux Prix de la Critique Théâtre 2008.Et tous les autres..
Benoit Van Dorslaer que l’on rencontre dans la plupart des théâtres bruxellois.
Comédien, jouteur, doubleur, metteur en scène, professeur. Il jongle avec passion avec ses multiples casquettes.
Il a travaillé avec de nombreux metteurs en scène tels Pietro Pizzuti, Lorent Wanson, Pierre Laroche , Christophe Sermet, Georges Lini et combien d’autres.
Une présence vigoureuse !
Baigné dans l’enfance par le rythme de l’Afrique noire, il en a gardé un goût immodéré pour la transmission orale : « Spectateur insatiable, je suis monté sur les planches pour pouvoir regarder les acteurs de plus près ».
C’est nous maintenant qui le regardons composer plusieurs personnages, avec sa voix tonitruante !
DRAMATURGIE
Rémi De Vos, une écriture caractéristique, une mécanique implacable de phrases courtes , je dirais même de mots qui s’enchainent , une sécheresse dans le ton, une certaine violence dotée d’humour.
Pour Rémi De Vos, cet humour est une nécessité.
Rémi De Vos : Cet humour –les rires qu’il peut provoquer ne cherchent pas à amoindrir ou dédouaner la violence qui s’exerce .Il rend simplement possible sa représentation.
TROIS RUPTURES
Avec Catherine Salée et Benoit Van Dorslaer
Texte : Rémi De Vos
Mise en scène : Bruno Emsens
Scénographie : Vincent Bresmal
Lumières : Michel Delvigne
Création sonore : Sébastien Schmitz
Costumes : Françoise Colpé
Production : Compagnie Les Bosons, en coproduction avec Bluen Green Productions.
Photos : Catherine Claes
(Avec des extraits du texte publiés dans le programme du théâtre)
TROIS RUPTURES
Jusqu’au 05/03/16
THEATRE LE BOSON
Chaussée de Bondael 361 – 1050 Bruxelles
Infos Réservations : 0471 32 86 87
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Notre moment de séparation : Deux immenses stars du cinéma français.
ARTE/Belgique – 20h45 – ALAIN DELON CET INCONNU
Delon : « Je ne suis pas apte a bonheur »
Tout juste après, projection du film de Joseph Losey : « Monsieur Klein » avec Alain Delon et JeanneMoreau.
Demain, lundi 22/02 à 20h55 sur France 3 : Un documentaire émouvant sur cette grande comédienne que fut la regrettée Annie Girardot.
J’ai eu la chance de la rencontrer et de l’interviewer chez elle, place des Vosges à Paris. Un moment inoubliable !
Tout de suite après l’hommage que le cinéma va lui rendre , on la retrouvera dans deux films , tout deux à 22h40 : « Traitement de choc » d’Alain Jessua, avec Delon (ARTE/Belgique) et « Elle boit pas , elle fume pas , elle drague pas , mais…elle cause » de Michel Audiard, avec Annie et Bernard Blier ( France 3)
Que de souvenirs !Je n’oublierais jamais Annie Girardot !
Michèle Noiret : Mon « courts-métrages scéniques » est de rassembler une série de pièces, à travers le temps, en inventant, chaque fois, une proposition singulière.
L’idée du « métrage scénique », long ou court , est d’utiliser dans l’écriture des pièces, les principes du cinéma non -narratif.
Une forme où la composition même de l’image, de la lumière, de l’ambiance sonore, ainsi que la présence des interprètes, donnent sens à une histoire ouverte, qui se dessine et se construit sans que les mots ne soient plus nécessaires , dans un espace-temps qui n’obéissant plus à aucune loi rationnelle, met en évidence le dynamisme pluridimensionnel de la pensée.
Syno de « L’Escalier Rouge »-2ème court métrage scénique.
Une écriture singulière !
Un passage dynamique et marquant d’un couple dont on ne connaît pas l’histoire. Ils traversent le temps et l’espace comme un acte de résistance vivant.
Michèle Noiret : En fait , « L’escalier rouge » s’intéresse à l’existence presque fortuite de ce couple plutôt qu’à leur propre histoire et observe les mécanismes qui régissent chacun de leurs glissements, à la fois dans leur méfiance aux menaces extérieures , et dans leurs lâcher-prises irrationnels.
20 minutes mêlant tensions, humour, sensualité et dérision.
On suit ce couple au travers de leur périple, dans un mouvement à la fois dansé et incarné.
Une fuite vers un autre monde.
Intéressant le travail et les options prises par Michèle Noiret, vraiment unique dans le domaine de la danse.
« RADIOSCOPIES »
Une superbe création 2015 qui connaît aujourd’hui une nouvelle version.
Syno : Un inconnu se présente chez Léa ; elle n’a pas le temps de lui adresser un mot qu’il s’est déjà faufilé à l’intérieur de sa maison …
Léa va nous emmener durant 55 minutes tout au long de la pièce, dans ce « secret des choses » dont parle Conrad Detrez, à travers les dédales tourmentés de son subconscient.
Elle s’invente un double personnage qui va lui échapper et vivre sa propre vie, en nous emmenant à la rencontre d’un homme surgi de l’ombre, vraisemblablement pure construction de son imaginaire…
Réalité et fiction se confondent et nous conduisent dans notre imaginaire à nous, spectateurs.
Ce n’est pas toujours évident de suivre cette histoire de Michèle Noiret. Mais ce n’est pas vraiment grave.
On les suit tous les deux. On fait travailler nos petites cellules grises. Intéressant ! Passionnant même !
Ce qui est également unique dans le cercle de la danse, c’est cette mixture théâtre/cinéma.
On suit les mouvements très rapides des deux danseurs sur le plateau tout en fixant notre attention sur ce grand écran en fond de scène sur lequel on les voit filmés dans les mêmes mouvements ; ils se «doublent » parfois puis se décalent de l’écran/scène ou scène/écran.
C’est fascinant !
Les lumières jouent également un rôle important tout comme cette mécanique scénique faisant déplacer les éléments « maison de Léa ».
Tout cela, c’est incontestablement du spectacle !
Dois-je ajouter que Michèle Noiret et son partenaire Isael Mata sont formidables !
Un double spectacle à voir et revoir ABSOLUMENT !
DISTRIBUTION/L’ESCALIER ROUGE
Conception : Michèle Noiret.
Chorégraphie et interprétation : Michèle Noiret et David Drouard
DISTRIBUTION / RADIOSCOPIES
Scénario, mise en scène, chorégraphie : MICHELE NOIRET
Interprétation : Michèle Noiret et Isael Mata
Avec toute l’équipe de la Compagnie Michèle Noiret.
Ce double spectacle se « danse » et se « joue » jusqu’au 28/02/16
THEATRE NATIONAL
Bld Emile Jacqmain111-115 – 1000 Bruxelles
Infos Réservations : 02 /203 53 03
Amis de l’émission/blog « Les Feux de la Rampe » merci de votre attention pour ce blog.
Notre moment de séparation : Un magnifique concert demain samedi 20/02 à 20h au Théâtre La Clarencière : DUO MELISME, un duo complice où flûte traversière et voix, proches dans leur expression lyrique , leur tessiture ainsi que leur conduite mélodique, n’hésitent pas à échanger leurs qualités respectives.
Alors que la voix chante comme un souffle, la flûte parle…
Un concert original et surprenant organisé par l’asbl L’ETRIER.
Ce duo « mélisme » est composé de Gwendoline Spies(chant) et Adélaïde Baranger (flûte)
Avec des œuvres de Gabus, Capley, Ibert , Roussel , Corigliano…
Ce concert sera présenté par Pascale Vanlerberghe, l’animatrice des émissions « Classic Box » et « La Fièvre du samedi soir sur Radio Classique RTBF(Musique 3)
En avant-première : Gwendoline et Adélaide jouent l’œuvre de Monique Gabus « Esquisses Grecques «
Horace naît au début de l’année 1961 à Montevideo en Uruguay. Il est le petit-fils d’Anibal Paz, le célèbre gardien de but de « La céleste » et le fils d’une chanteuse révolutionnaire luxembourgeoise exilée en Amérique du Sud.
A la mort de cette dernière, en 1963, Horace est accueilli par Frank Sinatra qui devient son père adoptif.
Sa jeunesse se passe entre les Etats-Unis et l’Europe. Après des études d’anthropologie, Horace Hole exercera de nombreux métiers dont celui de manager du groupe punk japonais « The Stalin »
ETRANGE CETTE BIOGRAPHIE ! a
Bruxelles« Jardins de ma sœur » Horace Hole en scène …observé par Didier Gesquière…
SYNO SPECTACLE
Horace Hole a la révolte attitude tatouée dans les tripes.
Nourrisson déjà, il pestait contre ses semblables de maternité ; bande de petits cons auto-satisfaits disait-il dans son duvet.
Quelques ulcères plus tard, après avoir honni de concert mais toujours en silence le socialisme la droite, les polis petits chiens du capitalisme , les faux révolutionnaires , les pseudo-intellos de ses deux.
Dieu, la SNCB , le bête sourire des animateurs de l’espace médiatique , les DRH , sa mère , son oncle et lui-même , il décide enfin de faire son Coming Out idéologique…
Je pleure assez facilement sur mon sort, sur le monde il me faut éplucher des oignons…
en aparté …
Cet être exquis, bien élevé en apparence et longtemps trop poli pour être honnête, prend la contre-allée pour faire corps avec sa hargne profonde et sa haine de l’humanité.
Piquant, amer, grinçant, épicé, moqueur , méchamment chic , mais jamais dupe de son narcissisme pathologique , ce pirate Rock And Roll a mangé un petit Hannibal Lecter au petit-déjeuner.
INFO INTIME
Horace Hole et Didier Gesquière se confondent dans un étonnant vrai-faux stand-up de spectacle réalité.
QUI EST CE DIDIER GESQUIERE ?
Un acteur, un grand acteur, théâtre et cinéma, un artiste belge né avec les deuxièmes neiges de l’année 61.
Bizzare ! Bizzare ! Né la même année qu’Horace Hole.
Qui plus est, il ne se contente pas d’être seulement comédien, il est aussi scénariste, journaliste, metteur en scène, auteur de programmes à la télé.
Sa voix s’est incrustée dans le foyer des consommateurs de culture et très Rock and Roll, à la faveur du célèbre et déjà culte : JAVAS, diffusé sur les antennes RTBF.
Homme extraordinairement intéressant : Saviez-vous qu’il a joué le rôle de Frank Sinatra au cinéma, avec le chanteur belge Dann dans le costume de Dean Martin.
C’est cette année 2016 qu’on a la chance de le retrouver sur le petit plateau du théâtre « Jardin de ma sœur » pour jouer un spectacle pour un homme seul titré « HORACE HOLE »
Didier : Après quelques années de diète théâtrale, pour cause de non-envie et de projets qui prenaient mon temps au cinéma. Je suis retombé, au hasard d’un déménagement, sur des chroniques, des bouts de choses et textes rédigés ces dernières dix années.
Certains l’avaient été purement pour la scène, d’autres pas du tout. A la relecture, un élément principal et troublant m’a sauté aux yeux : il y avait là, sur le papier, une colère. Et des humeurs…de mauvaises humeurs. Quelque chose d’atrabilaire. Une révolte ?
Et c’est cette révolte que nous découvrons au Jardin de ma sœur.
Didier : Oui, la colère, le ras-le-bol ou le courroux, sont de bons marqueurs et ils ont du sens pour remonter sur scène .Je trouve qu’il y a matière à raconter quelque chose sur notre monde moderne.
Tu parles Horace et tu y vas de tes coups de gueule !
Un vrai « seul en scène »…
Didier : Aujourd’hui, ce terme est souvent associé au genre très à la mode de « stand-up comedy », un terme fourre-tout, et les artistes, dont c’est la marque de fabrique, font souvent une carrière d’humoriste . Je préfère le mot spectacle, plus juste selon moi et plus pertinent dans le cas présent.
Je suis totalement d’accord avec lui. C’est plutôt sa vie qu’il évoque…
Didier : Oui, c’est le prolongement de moi-même…
Et il n’a peur de rien Horace, il y va carrément.
Une sorte de philosophe de l’espace médiatique qui passe son temps à bavasser sur l’état du monde avec une apparente passion pour l’humanité !
Il a une maîtrise totale sur scène. Il envoie ses mots, ses opinions. Il attaque des choses qui existent véritablement.
Horace est incisif, mordant et drôle. Il fait rire le public qui encaisse tout ce qu’il dit.
N’oublions tout de même pas que nous sommes au théâtre !!!
Didier Gesquière, l’homme de théâtre, se prête à son apparence à Horace Hole , le personnage du spectacle.
Didier : Ce qui me déplaît au sens vrai déplaisir, se situe dans le rythme obligé et frénétique adopté par les poids lourds de l’humour.
Cette obligation quasi contractuelle de faire rire toutes les dix secondes provoque en moi un haut-le-coeur et un rejet. C’est sans doute la saine fréquentation de Desproges et de Lenny Bruce qui met la barre à un niveau olympique.
J’aime l’humour. J’aime l’idée qu’il faut mériter le rire, être en affinité avec les virgules placées avant l’assaut. J’aime le rire où la chute laisse place à la stupéfaction.
J’aime les mots qui surprennent/bousculent notre cerveau. J’aime l’humour pas toujours évident.
HORACE HOLE–
A voir vraiment au Jardin de ma sœur !
ROCK(and Roll), le film de Didier Gesquière et Céline Charlier.
Didier : Il s’agit donc d’un film documentaire qui évoque, par le truchement de rencontres avec des artistes et d’autres témoins rencontrés, ce que le mot ROCK peut encore signifier en 2016.
Le rock est-il encore un synonyme de révolte ?
Le déclic de la réalisation du film est un lien avec un sujet qi me taraude depuis longtemps, à savoir : Pourquoi restons-nous, et moi le premier, polis, bien élevés, respectueux et apathiques face aux inepties de notre société moderne ?
« C’est quoi « être » Rock and Roll aujourd’hui ?
Entre clichés et vraie façon d’exister , Céline Charlier & Didier Gesquière aventurent une caméra pour dépiauter ce que véhicule le mot Rock.
Avec la participation d’Arno, Johan Verminnen, Jo Dekmine, François Brigode, Eric Russon , Jacques de Pierpont……
(Video : Cabot and Co productions)
A vous procurer !
HORACE HOLE
Jusqu’au 27/02/16
JARDIN DE MA SŒUR
A l’angle du Quai au Bois à Brûler et de la rue du Grand Hospice (Ex Marché aux Poissons) 1000 Bruxelles
Infos Réservations : 02 / 217 65 82
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Notre moment de séparation : Un événement ! La présence d’Ennio Morricone ce samedi 20/02 au Sportpaleis d’Anvers. Extraordinaire de voir ou revoir ce grand maître de la musique de films avec ses 87 ans ! Bienvenue Ennio !
Une excellente comédie, très bien écrite, très bien jouée, très vivante, avec une histoire qui a un sens particulier.
90 minutes mouvementées !
Deux magnifiques acteurs français qui interprètent cette pièce depuis deux ans :
Elle Alice (Claire Gueydon)
Lui Etienne (Roland Marchisio)
Ils sont épatants tous les deux !
Une histoire simple qui en cache d’autres…
PRELUDE
…Sans déflorer le thème primordial et plutôt inattendu …
Luc Chaumar (l’auteur) : Si un jour votre « EX » vous rappelle et veut vous voir de toute urgence…un bon conseil : raccrochez !!!
Car vous ne savez pas ce qui vous attend…
BREF RESUME
Quand Alice retrouve Etienne après 7 ans sans nouvelles…C’est qu’elle a une idée derrière la tête.
En fait, elle est bien décidée à lui faire tenir promesse qu’il fit le jour de leur rupture.
Oui, mais quelle promesse ?
STOP SECRET ! Interdiction de la dévoiler !
Mensonges chantages, grands déballages et coups bas…
Tout y passe !
Alice (fichtrement mignonne)va exploser la vie rangée et un peu pépère de son EX. Elle est prête à tout pour arriver à ses fins.
Pauvre, pauvre Etienne qui en acceptant de la revoir ne savait pas qu’il allait vivre la période la plus pourrie de sa vie…
Mais qui sait, peut-être aussi la plus belle ?
J’ai vu la pièce hier soir. J’ai bien ri . Toute la salle…bourrée… s’est bien amusée.
Je crois pouvoir dire que l’idée de Luc Chaumar est unique.
Peut-on imaginer qu’un jour, après sept ans de rupture, la belle revient auprès de son EX mari, un homme qui vivait dans une certaine tranquillité…
Pourquoi revient-elle ?
Je meurs d’envie de vous dire ce qui va se passer. Mais non, non, je vous en laisse la surprise …
Les deux comédiens sont vraiment épatants. La pièce est bien construite. Ce n’est pas du théâtre de boulevard. C’est bien supérieur !
Excellente également la mise en scène de Roland Marchisio.
C’est plein de rebondissements intelligemment conçus.
Il est question d ‘un… ou d’une…tout pourrait bien se passer si… et encore, c’est pas sûr, quoique… Rendez-vous au théâtre.
MON EX ! COMEDIE « ROMANTIQUE »( et bousculée)
Roland Marchisio & Claire Gueydon
Jusqu’au dimanche 20/02/16
CENTRE CULTUREL D’AUDERGHEM
Boulevard du Souverain 183- 1160 Auderghem
Infos et Réservations : 02 / 676 49 31
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Notre moment de séparation. Deux films et pas n’importe lesquels. Pour le plaisir de retrouver des acteurs d’une autre époque , je vous propose « LES VIEUX DE LA VIEILLE » adapté du roman de René Fallet transformé par Michel Audiard, et réalisé par Gilles Grangier en 1960, avec Pierre Fresnay, Jean Gabin et Noël Nöel.
Une suite inimitable de bons mots.
(Cinematek – jeudi 18/02 – 21 h)
Le même jour, mais un peu plus tôt, le célèbre film – et il le mérite – de Jean-Jacques Annaud : « LE NOM DE LA ROSE » (1986) , avec Sean Connery , Michael Lonsdale et d’autres…
Ce film est tiré du best –seller d’Umberto Eco. C’est tout dire !
« Quand une ex-actrice de flm X raconte l’envers du décor… »
Estelle a grandi dans la porno. A 10 ans, elle commence à devenir accro aux images. A 17 ans, elle tourne son premier film X. S’ensuivront environ 300 tournages , certains d’une brutalité extrême.
Enfant blessée jeune fille passionnée de littérature, aujourd’hui irrémédiablement abîmée , Estelle raconte avec franchise et sans psychodrame, son histoire , celle d’une détresse devant laquelle des millions d’êtres se sont masturbés.
Cette pièce de Karin Bernfeld «Plainte contre X « s’attaque au tabou de la pornographie.
Pas étonnant que la pornographie, comme la prostitution, soit un sujet sensible tant il est compliqué d’aborder ces thèmes sans tomber , soit dans un travers moralisateur et pudibond , soit dans une apologie du sexe , aveugle et inconsciente de ses possibles dommages.
PLAINTE CONTRE X
La comédienne –Emilie Maréchal – interprète le personnage d’Estelle avec force et rigueur.
Alexandre Drouet, metteur en scène, a fait le choix avec ce texte percutant , de provoquer non pas le spectateur mais le débat.
Il désire ouvrir les consciences de celles et ceux – consommateurs d’images X- qui n’imaginent pas la violence pouvant se cacher derrière les images d’une certaine industrie du sexe prête à tout pour faire du profit.
Après 1968 , la « libération sexuelle » a fait trois petits tours , puis s’en est allée…
Aujourd’hui , à l’heure de la génération Youporn , simultanée aux débats sur l’abolition de la prostitution , il est important d’accepter des récits comme celui de Karin Bernfeld et d’ouvrir la parole.
PLAINTE CONTRE X – KARIN BERNFELD
Mise en scène et vidéos : Alexandre Drouet
Assistante à la mise n scène : Sandrine Desmet
Lumières : Jérôme Dejean
Costumes : Clémence Didion
Avec Emilie Maréchal
THEATRE DE POCHE
Jusqu’au 27/02/16
Chemin du Gymnase 1 a – 1000 Bruxelles
Infos et Réservations : 02 / 647 27 26
Spectacle admis aux jeunes gens à partir de 18 ans, 16 si accompagné
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Notre moment de séparation : Plusieurs films à voir à la Cinémathèque et à Flagey ce mercredi 17/02/16 :
« LES 400 COUPS » (1958) de François Truffaut . Un grand classique interprété par Jean-Pierre Léaud et Claire Maurier.
Le film inaugural de l’œuvre de Truffaut, d’une vérité humaine totalement inédite dans le cinéma français de l’époque.
(Cinematek 20h30)
« LA LECON DE PIANO – THE PIANO » (1992) de Jane Campion, avec Harvey Keitel et Holly Hunster
Une comédie dévorante du dramaturge italien Fausto Paravidino.
Une comédie virulente touchant les couples, les rencontres, les ruptures, les retrouvailles, adaptée en français par Pietro Pizzuti.
Une comédie d’un grand modernisme mise en scène d’une façon vivifiante et nouvelle par Fabrice Gardin.
Une comédie subtile et intense, drôle, cruelle, chargée d’un pouvoir d’identification indéniable et adroitement menée sur la complexité des rapports de couple.
Une comédie dans laquelle les personnages cherchent à sortir d’une vie qui ne répond plus à leurs attentes.
EXIT
Un théâtre d’aujourd’hui !
Un théâtre rafraichi !
Pietro Pizzuti : On ne se quitte jamais bien. Soit on se rappelle les bons souvenirs et c’est l’horreur soit on se rappelle tous les mauvais et c’est la haine. Nous devons décider entre la haine et l’horreur…
Ce n’est pas évident !
Pietro Pizzuti : C’est une pièce sur l’usure du couple, tout en tendresse, sans cirque psychologique ni pathos.
C’est une comédie dans laquelle les personnages cherchent à sortir d’une vie qui ne répond plus à leurs attentes.
C’est l’histoire d’une séparation…
Fausto Paravidino (l’auteur) : J’aime un théâtre plus curieux des individus que des thématiques. Tous mes personnages ont un grand besoin d’amour et une peur encore plus grande de ne pas parvenir à en donner et à en recevoir.
FLASH
Né à Gênes en 1976, Fausto a grandi dans le Piémont.
Après une année passée à l’école d’acteur du Teatro Stabile de Gênes, il fonde sa propre compagnie avec un groupe de camarades et tente sa chance à Roma.
Et tout va s’enchaîner… Il écrit de nombreuses pièces puis les joue.
Fausto Paravidino est l’un des brillants représentants de la nouvelle génération de dramaturges européens.
Il fait aussi du cinéma, de la radio, de la télévision.
Il est aussi traducteur de pièces de Shakespeare Pinter, Mc Donagh et d’autres encore..
Fausto Paravidino : Pour démarrer l’écriture d’une pièce, je copie, je reproduis, j’imite souvent puis je vais de l’avant comme ça vient.
Je n’ai pas le talent de la création, qui est exclusivement du domaine de Dieu. Je ne fais pas le tableau mais le cadre. Je restitue ce que je vois et je me laisse porter par mon imagination. Je peux être inspiré par une conversation dans un bus, ou le spectacle de quelqu’un d’autre.
Si c’est un mauvais spectacle, je me demande comment j’aurais pu mieux faire, si c’est un bon spectacle, le point de départ est meilleur pour moi.
Pour moi, le théâtre est un divertissement. Je ne me place pas, avec mon travail, en compétition avec le théâtre de recherche mais avec la discothèque.
Et comme divertissement, le théâtre doit être fait pour le spectateur, qui est quelqu’un qui me ressemble, avec qui j’irais au restaurant.
Le théâtre selon moi, sert à rendre la vie plus agréable.
Je ne crois pas qu’il puisse changer la société, il doit seulement être un miroir et un réconfort pour les êtres humains.
Voilà une portée de jugements très rares de la part d’un dramaturge ! On ne peut que l’apprécier…
EXIT, LA PIECE !
Pietro Pizzuti (traducteur) : A et B vivent ensemble. A et B se séparent. A rencontre C. B suit les conseils d’un manuel américain et rencontre D ; B revoit A . C attend un enfant de B alors qu’ils sont plus ou moins séparés.
D croise C. A retourne voir B. B reçoit A et tente d’atteindre le point 10 de son manuel. D arrive chez B alors que A y est encore.
Derrière A, B, C et, des hommes et des femmes qui se séparent , se trouvent , s’épuisent, se quittent , se cherchent , se retrouvent , se reperdent , se déconstruisent.
Fausto Paravidino élabore un théâtre plus curieux des individus que des thématiques.
Tout cela paraît compliqué. Non, nullement, c’est simple il suffit de voir la pièce et le jeu des quatre comédiens.
abrice Gardin (metteur en scène) : Fausto Paravidino élabore EXIT avec tous les ingrédients traditionnels : des caractères ordinaires, incarnés dans des situations quotidiennes, une intrigue qui tourne autour du thème de l’amour, et des dialogues plein d’esprits.
Ce qui surprend, c’est la dimension expérimentale, « méthode Paravidino » qui s’inspire du comique de répétition et du principe de flash-back, pour faire alterner narration et dialogues , répétitions et variations, reliant les espaces adjacents .
Je vois chez Paravidino mes auteurs de prédilection : Pinter … Beckett dans le rythme utilisé , les phrases courtes , les petites couches , l’invasion des à-côtés, voir des bas-côtés, mais avec une luminosité , par moments, qui ne se retrouve que sous le soleil des auteurs italiens tels De Filippo et Pirandello…
Ces pièces sont des machines à jouer mais avec l’attitude actuelle du théâtre italien : précision et rythme.
Chaque personnage reste enfermé dans sa logique comme chez Pinter…
Fausto : Bien sûr, Pinter a exercé une forte influence sur mon écriture. J’ai beaucoup lu son œuvre avant d’écrire ma première pièce. C’est ainsi que j’ai appris que les personnages peuvent parler d’une manière aussi étrange que les gens le font dans leur vie !
Il est vrai qu’il y a des points communs entre Fausto Paravidino et Pinter, et Woody Allen également.
« Au théâtre, il n’y a rien à comprendre, mais tout a sentir » (Louis Jouvet)
EXIT
Cette pièce a demandé un travail de mise en scène tout particulier.
Fabrice Gardin(le metteur en scène) : On a travaillé par couches successives. Aucune indication sur les personnages, peu de caractérisation de la part de l’auteur, on est parti au plus naturel.
Chose étonnante : il n’y a pas de composition dans ce spectacle. Chacun a déjà une expérience de couple, de vie en couple et le spectacle s’est construit sur ces strates que nous promenons tous avec nous. Il nous a fallu juste une grande confiance réciproque.
Comme je connaissais déjà les quatre comédiens qui interprètent « EXIT », le travail a été facile.
On a très fort joué les mots pour s’en remplir car ce sont les dialogues qui créent l’histoire des couples, les personnages sont les comédiens. Ce qui m’a amené à vider le plateau de toutes choses « inutiles », donc exit les accessoires et autres interventions habituelles.
Je voulais aussi beaucoup de transparence, de luminosité sur le plateau. Ronald Beurms, le scénographe a traduit cela par un labyrinthe de structures métalliques qui permet aux comédiens d’habiter l’espace avec très peu de contraintes et que celui-ci soit autant une structure mentale qu’un lieu déterminé.
En même temps, le fait que les personnages soient comme enfermés dans l’espace proposé nous amène proche de l’expérience de laboratoire sur le sujet de l’amour.
La lumière de Félicien Van Kriekinge joue avec les structures métalliques pour nous aider à faire le chemin proposé par l’auteur entre rêve éveillé et logique réaliste.
Le travail sonore de Laurent Beumier évolue entre légèreté et mini jingles qui marquent discrètement le passage du temps.
Il y a une notion ludique qui n’est pas non plus négligeable dans ce que propose Paravidino. Il était important de la retrouver sur scène. Elle est amenée par l’utilisation de pictogrammes (dessin figuratif stylisé ayant fonction de signe) qui représentent quelques objets…
LES QUATRE COMEDIENS
Traduction des lettres :
A : un homme : Dominique Rongvaux
B : sa femme : Christel Pedrinelli
C : une jeune femme :Leone François Janssens
D : un deuxième homme : Jef Rossion
Ils sont excellents tous les quatre.
Ils jouent très cinéma.
D’ailleurs, on assiste plus à la vision d’un film que d’une pièce. C’est très neuf ! Il n’y a pas « d’actes » comme à l’habitude. Ce sont des fragments de séquences et des dialogues très brefs.
Une idée encore : l’homme et la femme se parlent, c’est le dialogue.
L’un des deux s’adresse au public, c’est le monologue puis tous d’eux reviennent au dialogue.
Il y a aussi beaucoup de flashback : moment présent – moment du passé.
Les mouvements des comédiens sont très différents de par la présence de ces fabuleuses structures métalliques qui envahissent le plateau.
Ils virevoltent sur le plateau avec légèreté ! !
Bref, c’est du neuf, très apprécié par le public. !
J’ajouterai encore la musique qui intervient à plusieurs reprises en fond sonore. Celle d’ ailleurs que vous entendez au travers de ma chronique…
FAUSTO PARAVIDINO , AUTEUR SINGULIER ET GENIE PLURIEL
Le rythme et la précision sont la colonne vertébrale de ses pièce. L’absurde, ainsi que la tragédie pathétique des personnages sautent aux yeux quand on lit Parvidino.
La précision de jeu, venu tout droit de la commedia est à travailler minutieusement, , comme une horloger accomplit son travail. (Jean-Romain Vesperini)
GENERIQUE
Avec
Dominique Rongvaux
Christel Pedrinelli
Leone François Janssens
Jef Rossion
Mise en scène : Fabrice Gardin
Scénographie et costumes : Ronald Beurms
Décor sonore : Laurent Beumier
Création lumières : Félicien Van Kriekinge
Video et pictogramme : Alan Beurms
Régie : Florentin Van Kriekinge, Vigen Oganov, Vincent Lamer
Construction du décor : Stéphane Devolder, Philippe Van Nerom, Mikail Caliskan, Martin De Salle, Laurent Notte
Habilleuse : Fabienne Miesssen
Photos : Martin Gallone
(Avec de larges extraits de propos publiés dans le programme du spectacle)
EXIT
Jusqu’au 06/03/16
THEATRE ROYAL DES GALERIES
Galerie du Roi 32 – 1000 Bruxelles
Infos Réservations : 02 / 512 04 07
Amis de l’émisssion/blog « Les Feux de la Rampe », merci de votre attention.
Notre moment de séparation : Demain mardi 16/02 , à 23h20 France 3 , rendez-vous sur le divan de Fogiel avec Françoise Hardy qui va confier son parcours professionnel , quelques moments de sa vie intime , de son cancer qu’on lui a diagnostiqué en 2003.
Une rencontre chaleureuse, émouvante avec cette grande dame de la chanson française.