Vivement dimanche s’exclame Drucker !
Vivement mardi s’exclament les feux de la rampe…
Anton Tchekhov débarque au Rideau de Bruxelles avec sous le bras son texte de « Vania »
Astrov : Il faut être un barbare sans conscience pour brûler dans son poêle toute cette beauté, pour détruire ce que nous ne pouvons pas créer.
Lhomme a été doué de raison et de force créatrice pour multiplier ce qui lui a été donné, mais jusqu’à présent il n’a rien créé , il a détruit. Des forêts il y en a de moins en moins , les rivières s’assèchent , le gibier disparaît , le climat est détraqué , jour après jour, la terre devient plus pauvre et laide…
Un cruel jeu d’occasions manquées, de drames en sourdine , dans un monde en train de basculer…
C’est du Tchekhov quoi !
C’est « Le Rideau de Bruxelles » au Théâtre Marni.
Je vous en reparlerai au lendemain de la première représentation…
On peut le voir ce 31 octobre à la télé (Arte) dans le film de Patrice Leconte « Le mari de la coiffeuse » dont vous venez de voir un extrait sur ce blog : Jean Rochefort.
JEAN ROCHEFORT, LE JEUNE HOMME DE PROVINCE QUI SE REFUGIAIT DANS LA FICTION !
La chaine TV5 lui rend hommage en programmant la fameuse émission « Un jour, un destin ! » (01/11- 21h TV5)
J’ai voulu, moi aussi, lui rendre hommage en vous proposant un extrait de l’une de mes interviews avec ce « Chevalier de la Légion d’Honneur »
C’est un homme charmant, plutôt solitaire, cavalier seul, qui , très étrangement – à force peut-être de mélancolie et d’ennui – avait envie de se réfugier dans la fiction. Une espèce d’envie animale et abstraite parce que le quotidien et la vie réelle lui apparaissaient très lourds à porter et qu’il n’était adapté à rien d’autre.
L’INTERVIEW
Je vous ai vu un jour à la télévision française déclarer ceci : « Pour faire du théâtre ou du cinéma, il faut s’investir ».
Jean Rochefort : Bien sûr ! Si on ne s’investit pas, il faut s’arrêter ! Il faut continuer à croire – et c’est bien là le magnifique et le ridicule de notre métier – que c’est la chose la plus importante au monde alors que rien n’est plus frivole et en apparence inutile. C’est grotesque, lamentable et formidable à la fois.
J’ai toujours suivi avec plaisir vos interprétations au cinéma, vos interviews face aux journalistes de la télé. Vous êtes terriblement authentique dans l’interprétation de vos personnages, que ce soit à la scène ou au théâtre.
Jean Rochefort : Cela me touche beaucoup ce que vous me dites là.
– C’est sincère ! Vous nous apportez l’émotion et le rire.
Jean Rochefort : Merci. Vous êtes gentil. Vous savez, faire rire est un don du ciel. Cela ne s’apprend pas. Aucun cours dramatique ne donne à un acteur le sens du comique, le trait drolatique d’un personnage.
Faire rire, c’est magnifique ! C’est une grande joie pour un acteur de savoir que son corps et sa voix sont en harmonie pour déclencher en quelques secondes un vrai bonheur chez le spectateur.
– Vous avez dit un jour ceci : « Notre art, c’est d’aller chercher dans notre acquis tout ce qu’on est et tout ce que l’on a vécu ». Est-ce que je me trompe dans votre propos ?
Jean Rochefort (riant) : Non, c’est exact ! Mais dites donc, vous m’avez drôlement étudié avant de me rencontrer. Cela me plaît ! Je ne renie pas un seul instant mon propos, bien au contraire.
Enregistrer, voir, déglutir, tel est le pélican. Nous, les acteurs, sommes là pour ça : regarder la vie et la restituer. C’est superbe cela !
……….
L’humour…
Jean : C’est un rempart qui m’est nécessaire comme de manger, boire . Sinon, on a peur !
Curieux ?
Jean : Encore, toujours. Heureusement. Pourvu que cela dure !
Angoissé ?
Jean : De plus en plus !
Extrait de l’une de mes rencontres sympathiques avec Jean Rochefort. L’interview complet figure dans mon bouquin à paraître sous le titre bien évidemment « Les Feux de la Rampe »
LE THEATRE EST EN CONGE
LE CINEMA EST EN PLEINE PROJECTION.
J’ai quatre films à vous proposer pour vos courtes vacances.
Je vous en ai déjà parlé.
Petit rappel :
« La grande Bellezza » pour Toni Servillo
« Boyhood » pour Patricia Arquette
« Samba » pour Charlotte Gainsbourg
« Gemma Bovery » pour Fabrice Luchini
Amis du blog, merci pour votre assiduité et votre attention.
Rendez-vous demain, premier jour de novembre .
Notre moment de séparation : On ne l’avait plus vu depuis longtemps.
Il nous revient ce soir , 31 octobre, au Forum de Liège : ETIENNE DAHO , baptisé » parrain de la pop française »
Bon spectacle si vous habitez Liège.
Bonne écoute!
Bonne vision des quatre films.
A tout bientôt.
Roger Simons