Et puis, il y a ce livre que je viens de terminer qui vous permet de revivre ces beaux moments de radio où vous retrouverez ou découvrirez une cinquantaine d’artistes sélectionnés parmi les milliers rencontrés dans ma longue carrière, ces artistes que nous avons tant aimés…
il était question sur ce blog d’une interruption, d’une pause, d’une sorte d’entracte …
pour raison médicale.
Malheureusement, pour Roger Simons, votre blogueur-chroniqueur,
(certainement le plus assidu et enthousiaste des spectateurs de théâtre à Bruxelles !) ...
en ce moment, « la vie n’est pas un long fleuve tranquille » …
N’étant hélas pas un « malade imaginaire », suite aux effets liés à une anesthésie, il doit encore rester quelque temps en clinique et ensuite en revalidation, et ce « bien malgré lui » !
Le voilà donc dans l’impossibilité de « reprendre l’antenne » en direct !
Il vous faudra donc un peu de patience … et à lui, surtout, BEAUCOUP de patience … pour pouvoir se trouver à nouveau face aux « Feux de la Rampe » … au premier rang !
Mais, s’il ne peut pas se rendre au théâtre, le théâtre vient à lui :
C’est ainsi qu’il a reçu, en plus de la visite de son fils, de ses amis, de ses accompagnatrices-assistantes, …
Interdit, non ce n’est pas la pièce de Jean Marsan « Interdit au public »
Interdit…d’en parler…
Un spectacle « très particulier ». Un seul en scène à voir et même à revoir, ce qui est mon cas.
Benoit Verhaert : Oui, à revoir. De toute façon c’est jamais deux fois pareil parce que… la mémoire…
Mon spectacle a…comment dirai-je… quelque chose de peut-être essentiel…Mais je vous en prie, n’en parlons pas…
Dites à vos lecteurs et vos amis de venir le voir et signalez leur que l’entrée du Café-Théâtre d’Huguette…c’est la patronne…est gratuite. Conseillez leur de prendre avec eux quelques pièces…enfin quelques euros…
TOP SECRET
Bien, je me tais mais tout de même, je veux vous dire que c’est jouissif en diable ! C’est étonnant cet homme qui vit quelque part dans la solitude, seul en scène quoique…
Bref, Benoit Verhaert nous fiche une fameuse claque dans son solo dont on ne peut rien dire !!!
UNE CLAQUE EST UN COUP PORTE SUR LA JOUE AVEC LE PLAT DE LAMAIN OU UN GANT !
Benoit Verhaert : Cette agression concentrée sur le visage a pour intentions plus ou moins confuses et mêlées de surprendre et d’ébranler psychologiquement la personne. La douleur physique est ordinairement superficielle, mais cet apparent caractère bénin aurait plutôt pour conséquence de laisser toute sa place à l’impact émotionnel.
La claque est…
Serait-ce donc un spectacle – conférence sur « La claque sous toutes ses formes » donné par le Professeur Verhaert !
Non bien sûr ! C’est un spectacle – théâtre avec en scène un grand comédien qui… Je brûle de vous le dire.
« Butor de pied plat ridicule… »(R)
« Couvrez ce sein que je ne saurais voir… »(M)
« Mourir…Dormir… »(S)
« J’ai souffert souvent.. »(M)
A vous de trouver d’où proviennent ces extraits de textes émanant du théâtre.
CLAQUE !
C’est au théâtre qu’on fait la claque, non ?
Benoit Verhaert : Oui, un groupe de claqueurs stipendiés par un auteur pour faire la claque pendant les représentations de manière favorable en applaudissant ou défavorable en criant…
Le petit programme écrit ceci :
« CLAQUE – Peut-être bien les adieux à la scène de Benoit Verhaert ou éventuellement son come-back ou alors les deux pour le prix d’un seul spectacle , gratuit d’ailleurs, enfin, pas tout à fait.
Benoit Verhaert : Il est possible que ce spectacle ait quelque chose de dérisoire, mais je crois pourtant qu’il est essentiel que je le fasse.
Quand je dis essentiel il faut le prendre au sens premier du terme, je veux dire que c’est un spectacle qui va à l’essence des choses , en tout cas pour moi. De là à dire qu’il est essentiel de le voir.
A vous de juger !
Oui, l’essentiel est d’aller le voir ! Interdit de faire des commentaires sur ce spectacle. Je puis tout de même vous dire que c’est formidable, que Benoit Verhaert est surprenant et inattendu, que l’on peut recevoir ce spectacle de différentes façons, ainsi par exemple quand…
STOP/BOUCHE COUSUE
Ce n’est pas du Camus. Ni de l’Ionesco, ni du Dumas, ni du Shakespeare, ni d’un Eric Emmanuel Schmidtt, ni d’un Diderot, ni d’un Anouilh ! C’est du Benoit Verhaert !
CLAQUE
ET CLAQUE
PS. Des claques sont aussi portées sur le haut du dos ou mieux, sur les fesses dans le cas d’une fessée plus ou moins insistante.
Tiens, que fait là ce chapeau claque ?
CLAQUE
de et avec Benoît Verhaert
Auteur
Metteur en scène
Comédien
Lumières
Autres encore…
Benoît Verhaert
Production : Théâtre de la Chute
CLAQUE
les 01 et 02/02/17
THEATRE BOSO
Chaussée de Boondael 361 – 1050
Infos Réservations : 0471328687
Amis de l’émission/blog » Les Feux de la Rampe » , mille mercis pour votre présence et votre écoute sur mon blog.
Notre moment de séparation: un nouveau document sur ce chanteur que nous n’oublierons jamais : » Jacques Brel ,fou de vivre «
Un documentaire éalisé par Philippe Kohly ( Inédit)
C’est ce vendredi 03/02/17 sur LA UNE/RTBF à 20h50 .
« Le premier janvier est le seul jour de l’année où les femmes oublient notre passé grâce à notre présent « (Sacha Guitry)
Et tout de suite , le premier numéro des « Feux de la Rampe » 2014 !
Un début d’année foudroyant avec « Les Offs »
Un groupe difficile à définir !
Quatre musiciens, vrais fadas du podium !
A leurs yeux, la musique folk n’est qu’un véhicule dans lequel ils emmènent le public vers leur univers Offien.
Un violon, un harmonica, une guitare, une contrebasse et quatre voix : une soirée entièrement musicale qui s’annonce comme bouillonnante.
Contaminer une mélodie kiezmer avec un texte abracadabrant sur les virus dans votre micro-ordinateur ?
Jouer du rebetiko grec sans bouzouki ?
Chanter dans un amalgame de langues, dont ils ne comprennent qu’à moitié ?
Forcer une polonaise sur la musique de Chostakovitch ?
Tel se présente le programme des OFFS !
La musicienne et les trois hommes musiciens , tous les quatre chanteurs ,ont beaucoup de choses à vous dire, avec beaucoup de tendresse et un grand amour pour la musique.
Voulez-vous connaître leurs noms ?
Dimi Dumo (harmonica et chant)
Annemie Van Daele (violon et chant)
Karsten Devilder (guitare et chant)
Kris Van Daele (contrebasse et chant)
A découvrir impérativement : SAMEDI 4 JANVIER 2014 (20h30)
Toujours en avant-première, une deuxième vidéo avec LES OFFS.
Melissa : Joséphine Baker, une dame de tête, de liberté, de combat, d’amour, d’humanité…
Je vous remercie Melissa d’avoir un conçu tout un spectacle à cette femme délicieuse que nous n’oublierons jamais.
Je l’ai souvent interviewée et à chaque fois, je l’ai quittée dans un certain bonheur.
EXCEPTIONNELLEMENT
En avant première, je vous propose la lecture du texte que j’ai publié dans mon bouquin « Les feux de la rampe »…
C’était dans un grand music-hall parisien : BOBINO. Jean-Claude Brialy était également présent.
« Me revoilà Paris
« Ca fait longtemps qu’on ne s’est vus
« Me revoilà Paris
« Dis-moi, comment me trouves-tu ?
J’ai rendez-vous avec Joséphine Baker sur le coup de 16 h.
J’arrive au théâtre et je la vois en pleine répétition.
Jean-Claude est sur le plateau. Il me fait un petit signe amical de la main. Quelques minutes plus tard :
Jean-Claude Brialy : OK, tout va bien ma chère Joséphine.
(à l’équipe) Allez, repos pendant une demi-heure.
Joséphine doit se détendre. Et tu vas être interviewée par un ami de la radio belge chère Joséphine.
Je les suis tous les deux et je me retrouve dans une loge garnie de dizaines de photos de la star.
Je l’embrasse. Je la connais bien la belle Joséphine. Je l’ai interviewée de nombreuses fois.
Elle est toute en sueur, son nouveau spectacle est très physique, en plus de chanter et danser, elle fait des acrobaties énormes, difficiles, dangereuses …Mon ami Jean-Claude la protège avec amour.
J’installe mon Nagra et je commence l’interview. Quelle joie de la regarder et lui poser des questions auxquelles elle répond avec enthousiasme.
Jean-Claude nous écoute avec attention et sourire. Elle est épuisée. Jean-Claude me dit avec son sens professionnel :
Jean-Claude : Je ne voudrais pas interrompre cette passionnante conversation avec ma grande chérie mais elle doit reprendre la répétition.
Merci Joséphine. Je viendrai à la première. Bon travail.
Elle nous embrasse tous les deux. Elle est heureuse de retrouver Paris et le public parisien qui l’adore. Nous aussi en Belgique. Je quitte le théâtre et je me promets bien de revenir l’applaudir quelques jours plus tard à Bobino.
Hélas, je ne la reverrai plus.
Quarante huit heures plus tard, Joséphine est terrassée par une hémorragie cérébrale. Son cœur a craqué. Elle en avait fait trop !
Nous avons tous eu l’impression dans le métier d’avoir perdu une camarade, une grande amie.
Jean-Claude Brialy : Tout petit, j’ai vu Joséphine aux Folies Bergères, au Casino de Paris, à l’Olympia. Je l’ai toujours admiré et trouvé extraordinaire. C’était une meneuse de revue exceptionnelle et en plus, une très jolie femme.
Quand elle est arrivée à Paris pour la première fois en 1925, au Théâtre des Champs-Elysées avec « La Revue Nègre », elle est devenue célèbre du jour au lendemain avec ses bananes et sa voix exotique. Et puis on a découvert une personnalité à la fois drôle, acrobatique : elle dansait, elle chantait comme une vraie artiste de music-hall.
Mais on a aussi découvert une femme généreuse et qui s’est battue longtemps contre le racisme. Elle a été de grande influence en Amérique, une influence qui s’est répandue également en Europe.
Et tu le sais bien, elle a élevé douze enfants de toutes les nationalités, de toutes les races pour nous prouver qu’on pouvait vivre ensemble sans heurt et sans distinction.
Elle avait un petit musulman, un petit juif, un petit noir…
Mais on a été horrible avec elle, on l’a ruinée, on l’a escroquée, elle a dû vendre son château des Milandes qu’elle avait acheté pour les gosses avec son argent. Elle a perdu à l’époque un milliard de francs anciens.
Elle s’est retrouvée du jour au lendemain sans rien, sans argent, sans amis avec « ses » enfants sur les bras.
Je voulais faire quelque chose pour elle, l’aider. On m’avait proposé une boîte de nuit qui est aujourd’hui « La Belle Epoque », rue des Petits Champs à Paris. Tout s’est bien arrangé ! Elle a eu alors l’occasion de faire des galas. On reparlait d’Elle. Et la Princesse Grâce de Monaco l’a soutenue. Joséphine a pu remonter la pente et retrouver Bobino où elle a fait un véritable triomphe.
Tout le monde venait l’applaudir : Jacques Brel, Anna Magnani, Marlène Dietrich, Visconti et tant d’autres…
Joséphine avait retrouvé son énergie, sa vitalité, son enthousiasme, son courage. Elle se produisait dans ses shows le soir et la journée, elle s’occupait de « ses » gosses, elle faisait la lessive avec un vieux turban sur la tête – on lui aurait donné deux sous – on la taquinait en lui disant que c’était la case de l’oncle Tom…
Elle était increvable. Elle se reposait parfois à la façon des chameaux. Il lui arrivait de s’asseoir par terre sur le plateau, en tailleur, elle dormait pendant dix minutes puis elle repartait de plus belle.
Le Général de Gaulle l’aimait beaucoup. Joséphine avait accompli des missions incroyables durant la guerre. Décorée de La Légion d’Honneur ! De Gaulle voyait en elle une héroïne. Il avait beaucoup de respect pour la femme en dehors de son talent de chanteuse et de meneuse de revue.
Quand il a appris qu’elle était dans une situation des plus difficiles, il a demandé à ce qu’elle vienne le voir. Le Général lui a dit : « Je sais que vous avez de graves problèmes financiers, je vais voir si l’on ne peut pas arranger cela. La France vous le doit bien. »
Joséphine a refusé et elle lui a dit : « Mon Général, j’ai fait des bêtises, la France n’a pas à les payer ».
C’est la Princesse Grâce qui a ordonné qu’elle soit enterrée au cimetière de Monaco…Grâce Kelly avait souvent aidé l’artiste en subvenant – avec délicatesse et discrétion à ses besoins. Mais elle ne l’avait jamais dit à personne.
Si tu le permets Roger, j’aimerais encore dire que Joséphine a été un cas très particulier. Je n’avais jamais vu quelqu’un travailler avec autant d’ardeur, d’enthousiasme et de bonheur.Joséphine Baker, c’était d’abord le talent mais je pense qu’on ne peut pas avoir un don et un talent si on ne travaille pas d’arrache-pied et avec le sourire.
Je venais de rentrer à Bruxelles lorsque j’appris la mort de Joséphine. J’ai demandé à la direction que l’on diffuse le jour même l’entretien qu’elle m’avait accordé avec tant de gentillesse et de franche amitié. Joséphine avait 69 ans !
Jean–Claude Brialy : Merci à toi de rendre cet hommage à Joséphine.
Le spectacle de Melissa est à la fois du théâtre et du music-hall.
Melissa, un phénomène de scène ! Une folle énergie! Une présence scénique totale. Qui plus est, elle est belle à craquer. Elle a la danse dans le corps. Elle reproduit tous les mouvements de danse qu’exécutait l’extraordinaire Joséphine.
Elle nous raconte des moments de la vie de Joséphine, des moments de joie , de bonheur, de réussite , de tristesse. Elle le fait avec simplicité, sourire et drôlerie, comme le faisait Joséphine. Melissa fait une part importante dans sa narration en ce qui concerne le racisme.
Elle est souvent émouvante.
Il y a une chaleur humaine qui se dégage chez Melissa.
Elle est accompagnée en douceur, par un jeune accordéoniste, lui aussi sympathique et discret : Simon Danhier ancien étudiant- lui aussi- du Conservatoire de Mons)
Indépendamment du talent du musicien, Melissa a été conquise par son naturel sa spontanéité et son originalité.
Une heure de plaisir, avec le talent de Melissa et Simon, sans micro, quelle chance !
On baigne dans l’intimité, le calme, le plaisir de l’écouter et de la regarder dans ses nombreuses danses. Elle est sincère, souriante et , je le répète , fort belle de l’extérieur mais aussi du dedans de son cœur !
Je lui espère et souhaite une belle carrière qu’elle mérite sans conteste.
Je revoie dans mon cœur cette artiste que nous avons tant aimés : Joséphine Baker.
Cela peut vous faire plaisir, je l’imagine, d’écouter une chanson encore interprétée par Joséphine Baker.
Merci de votre attention et n’oubliez pas : Mélissa à la Samaritaine.
JOSEPHINE
CAFE THEATRE LA SAMARITAINE
Rue de la Samaritaine 16 – 1000 Buxelles
Infos Réservation auprès de la patronne, Huguette Van Dyck : 02 / 511 33 95
Samedi dernier ! Un seul soir ! Hélas ! Un seul soir au nouveau THÉÂTRE SAINT-MICHEL, Yves Hunstad , bête de théâtre, avec son spectacle gigantesque, le plus étonnant qui soit :« La tragédie comique », un spectacle marqué dans l’histoire du théâtre ! Un spectacle devenu mythique.
yves hunstad
Un tout grand acteur que l’on ne voit pas assez souvent dans nos théâtres, qui a écrit cette pièce avec son épouse, Eve Bonfanti qui en assume d’ailleurs la mise en scène. Yves a été chaleureusement acclamé au Saint-Michel, près d’un quart d’heure d’applaudissements !
Quelle merveilleuse, surprenante et riche imagination dans cette pièce, faux « seul en scène » qu’Yves joue depuis plus de dix ans : un extraordinaire face à face entre l’homme et l’imaginaire !
Un miracle scénique durant une heure trente. Une œuvre théâtrale totalement atypique.
Quel humour ! Quelle vitalité ! Quel talent ! Yves (je l’appelle par son prénom car c’est un ami et l’un de mes anciens étudiants à l’Insas) virevolte, court , s’adresse au public le prenant à témoin, joue donc deux personnages : l’homme enfin « l’acteur » et l’imaginaire , une espèce de clown !Un fabuleux personnage cosmique , humain , grave, fragile. Pour passer de l’un à l’autre, il retire son faux nez pour l’acteur et le remet pour l’imaginaire !
C’est génial ! C’est simple ! Intelligent ! Étincelant ! Drôle ! Poétique ! C’est du théâtre, du vrai théâtre ! Du théâtre populaire. Ca touche la commedia dell’arte. Yves prend un accent indéfinissable.
Un décor des plus rationnel : un plancher sur lequel il tape du pied, un pupitre pour partition, en fond de scène un grand tapis rouge duquel il fait ses entrées et sorties et c’est tout.
La lumière joue un rôle important, les « noirs » (noir complet sur la scène et dans la salle qui se prolonge durant de longs instants) et le silence où l’on se demande où est passé l’acteur/l’imaginaire ?
Je ne vous raconte pas l’histoire, elle est longue et farfelue. Un grand mystère !
Mais j’ai pris tout mon plaisir à regarder Yves Hunstad.
BONNE NOUVELLE
Vous aurez l’occasion, et ne la ratez surtout pas, de revoir Yves Hunstad le mercredi 25 septembre à 20h15 au Centre Culturel d’Uccle dans un autre de ses spectacles , totalement différent de celui dont je viens de vous parler , un spectacle que j’ai découvert il y a quelques mois au Théâtre Varia : « AU CAFE DU PORT »
Si vous aimez le tango, vous allez vous régaler.
Cela se passe à Buenos Aires, dans un café en bord de port. On assiste à un petit bal fiction, une milonga d’un soir où tanguent poésie et émotion. Un spectacle qui allie la beauté du tango de la rue, la fragilité de l’amour et le théâtre burlesque.
Des clients, hommes et femmes, font leur entrée dans ce café, s’installent à une table, commandent une boisson…
Des musiciens arrivent les uns après les autres et s’installent sur le petit podium…
Et la musique « tango » éclate !
Des jeunes femmes se mettent à danser… Magnifiques ! Sensuelles !
Un homme regarde avec intensité la venue d’une jeune et jolie femme. Il l’invite à sa table et se met à danser avec elle. Naît une histoire d’amour de bien courte durée car la jolie femme s’éloigne de l’homme amoureux et quitte le café. C’est la vie quoi !
On a vraiment l’impression de passer une soirée au café , dans une ambiance d’ivresse musicale ! J’adore le tango.
Lorsque j’ai vu ce spectacle au Varia, les spectateurs pouvaient s’installer dans le décor- café et inviter une femme à danser…le tango.
En deux mots , c’est l’histoire d’une petite salle de bal brinquebalante et poussiéreuse du port d’un Buenos Aires imaginaire.
Eve Bonfanti(metteuse en scène) : C’est l’histoire de ces femmes et de ces hommes qui viennent là pour tanguer sur la nostalgie de l’amour perdu , pour rêver à l’ivresse d’autres amours ou pour s’inventer d’illusoires départs malgré la fuite inéluctable du temps…
Yves Hunstad (l’auteur et comédien) C’est aussi l’histoire de ce garçon de café, personnage clownesque , distrait , maladroit , qui semble être dans ce bar perdu au bord de l’océan depuis des siècles , comme un fantôme poète…
Et c’est bien sûr Yves Hunstad qui joue ce rôle. Il est d’un drôle soufflant qui rappelle ce personnage que l’on voyait dans les films muets. Ici aussi, comme dans « La tragédie comique », il nous fait rire à tout moment.
Eve Bonfanti : C’est aussi l’histoire de cet enfant des rues dont la peau noire rappelle les anciens esclaves emmenés de force loin de leur Afrique natale et qui entre ce soir-là dans la salle de bal en espérant que la vie va peut-être lui sourire.
AU CAFÉ DU PORT
Un spectacle né de la rencontre d’Eve Bonfanti et Yves Hunstad , des musiciens du « Bruxelles Aires Tango Orchestra » et d’Elisabeth Mullier et son collectif de danseurs/danseuses de tango.
Elisabeth Mullier : L’univers musical , c’est le répertoire tango des années 30, les chansons de Carlos Gardel, le tango « nuevo » d’Astor Piazzolla, le tout retranscrit et arrangé par « Bruxelles Aires Tango Orchestra » et saupoudré de compositions de Josselin Moinet, porteur du projet.
Mise en scène : Eve Bonfanti.
D’excellents musiciens, de magnifiques danseurs et, j’ai le plaisir de le répéter , la participation d’Yves Hunstad dans le personnage du garçon de café , super« distrait » .
Rendez-vous…ici… ailleurs… pour le plaisir…pour la découverte…pour réfléchir…pour applaudir…pour rire…pour l’émotion…rideau !
Au fait, connaissez-vous cet illustre Café-Théâtre « LA SAMARITAINE » sis rue de la Samaritaine, à quelques mètres du Sablon ?
Connaissez-vous la directrice de ce lieu magique ? Oui, bien sûr ! Huguette Van Dyck, toujours souriante, toujours accueillante.
Elle mérite certes tous nos compliments pour la programmation de ses spectacles et dieu sait s’ils sont nombreux, un ou deux chaque semaine. Et à chaque fois de qualité, que ce soit des concerts ou du théâtre.
L’ambiance y est extraordinaire.
Huguette : Sans prétention aucune, j’ai proposé, pour la saison 2011/2012, 46 spectacles au cours de 187 soirées où j’ai eu le plaisir d’accueillir mon cher public.
Et il en sera de même pour la nouvelle saison théâtrale 2013/2014. Jugez plutôt. En avant-première, je vous propose de jeter un œil (et pourquoi pas les deux !) sur les bons moments qui vous attendent …
CHIMERES BLEUES , une rencontre entre deux univers décalés : le ragtime mélancomique , l’inspiration, classique , les sons électroniques d’Olivier Terwagne(chant, claviers, accordéon, toys) et le jeu de guitare original de François Degrande nourri par le son argentin et le picking légèrement country
(chant, charango, guitare)
(le mercredi 4 septembre à 20h30)
SANDRA LIRADELFO, une jeune chanteuse belge qui cisèle les mots et la langue française avec passion. J’aime ça : la passion !
Elle vous parlera de Son Univers, il paraît que c’est un truc alambiqué, mais simple à la fois où règnent la poésie, l’humour, la sensualité !
Antoine à la trompette et aux percussions ainsi que Marine au violoncelle, l’accompagneront.
(du jeudi 05/09 au samedi 07/09)
LOLA BONFANTI, une autre chanteuse et contrebassiste, jouera ses contrastes de ses amours musicales qui se bousculent entre ballade-jazz, swing, pop et ses compositions originales.
Victor est à la guitare, Gaspard au saxe ténor, Ben à la batterie
Cela promet du rythme !
(le mercredi 11 septembre)
THE WILD PARTY d’après le roman de Joseph Moncure March, mis en scène et adapté scéniquement par Frederik Haugness , avec Laurent à la batterie, Samuel à la basse, Grégory à la trompette et Mathieu au piano.
Et ce grand comédien (que vous avez applaudi la saison dernière dans « Claque ») : Benoît Verhaert , de retour à la Sama pour vous raconter cette histoire d’amour, d’alcool, de sexe et de jazz qui nous plonge au cœur du New York des années , en pleine prohibition.
Ce spectacle a déjà été joué plus d’une fois mais croyez-moi, il mérite vraiment d’être revisité.
Ca chante, ça danse, ça boit, ça sniffe, ça hurle, ça pleure, ça touche et les quatre musiciens ainsi que Benoît sont formidables.
(du jeudi 12 au samedi 14 septembre)
Un violon , une contrebasse , trois guitares et une voix vigoureuse, c’est le groupe des J.J.B (Jeune Jazz Belge).
C’est un univers tendre et en même temps animal , qui fusionne avec l’énergie explosive du jazz manouche…On imagine Django et Stéphane Grappelli échangeant des solo , accompagnés par une section rythmique à l’esprit punk pendant que Tom Waits , Jacques Brel et Louis Amstrong récitent leurs plus sombres histoires.
LA FEMME BELGE , c’est quelque chosez d’intensité apocalyptique…
Ils se nomment : Sam Coenegrachts , Geert Van Haelen, Frédérique Everaert, Filip Vandebril et Rik Sturtewagen.
Et après ? De la musique, encore de la musique et des chansons avec entre autres : Melissa Bruscella et sa « Joséphine…Baker »
Et ensuite Ann Gaytan dont Léo Ferré a dit : « Cette fille est comme un outrage à l’imbécillité de ce métier »
(Mélissa, du mercredi 18 au samedi 21 septembre – Anne, du jeudi 26 au samedi 28 septembre)
Et alors, vous ne trouvez pas ces programmes magnifiques ?
Réservez ou prenez vos renseignements au numéro : 02 511 33 95
Et bon plaisir…
Tout bientôt : « Youpi, c’est la rentrée » 3 !
Et dans l’immédiat, une vieille chanson française de Paul Misraki et André Hornez, créée par Charles Trenet et interprétée dans sa version moderne par Patrick Bruel et Johnny Hallyday « Qu’est-ce qu’on attend pour être heureux… »